A tout mariage ses compromis. A présent que celui entre SN Brussels Airlines et Virgin Express est consommé, les deux compagnies belges ont dû choisir laquelle allait transmettre son modèle économique à leur enfant Brussels Airlines. Pour trancher ce nœud gordien, les compagnies ont interrogé plus de 5.000 passagers. Verdict : les deux modèles vont coexister.
Sur le réseau moyen- et long-courrier de Brussels Airlines, rien ne change. Les passagers ont en effet prouvé qu’ils étaient prêts à payer pour leur confort sur des vols de plusieurs heures : la demande pour les sièges de la classe affaires est en constante augmentation. La configuration actuelle des trois Airbus A330-300 de SN Brussels sera donc maintenue sur toutes les destinations africaines de la nouvelle compagnie, d’autant plus que les sièges de la classe affaires viennent tout juste d’être renouvelés. La compagnie cherche d’ailleurs à ajouter un quatrième Airbus A330 dans les prochains mois pour renforcer son réseau africain.
Les deux classes demeureront également sur les vols moyen-courriers vers les deux destinations européennes que sont Helsinki et Moscou, ainsi que vers Tel Aviv, en Israël. Sur ces vols opérés en A319, le siège situé au milieu en classe affaires restera inoccupé.
Le triomphe de la classe Eco
En ce qui concerne les vols européens, les passagers se sont tous entendus sur le fait deux classes se justifiaient à bord des appareils, mais pas nécessairement une classe économique et une classe affaires. En effet, les vols n’étant pas très longs, le confort n’est pas une priorité et la Business est en déclin. Cependant, voyageurs d’affaires et voyageurs de loisirs n’ont pas les mêmes attentes. D’où la création de deux classes économiques correspondant aux deux types de besoins : « b.flex » et « b.light ».
La « b.flex » est destinée au voyageur pour qui la flexibilité est une priorité. Inspirée du modèle de SN Brussels, elle lui permet de changer la date ou la destination de son billet, de s’enregistrer sur un vol plus tôt que celui qui était prévu, le tout sans frais supplémentaires. Le voyageur est intégralement remboursé s’il annule son billet avant le décollage. Il bénéficie également de services particuliers : enregistrement effectué jusqu’à 30 minutes avant le décollage, passage plus rapide aux postes de sécurité, accès aux salons, embarquement prioritaire, choix de son siège à l’avant de l’appareil, repas, boissons et journaux. Il peut également emporter jusqu’à 30kg de bagages en soute et 12kg en cabine, dans le respect des nouvelles réglementations.
La « b.light » ressemble davantage au modèle low-cost appliqué par Virgin Express. Orientée vers le voyageur de loisirs, elle se base sur la modicité des tarifs. Les billets seront en effet disponibles à partir de 49 euros TTC. Brussels Airlines s’engage à offrir le prix le plus bas du marché, sans quoi elle rembourse la différence par rapport à un vol comparable réservé au même moment. Le passager ne bénéficiera d’aucun service à bord et devra payer s’il veut boire ou manger.
Disponibilité
Les deux produits sont disponibles sur toutes les destinations européennes de Brussels Airlines, plus de cinquante. La compagnie belge s’attend à ce que 65% de ses passagers empruntent la classe « b.light » et 35% par la classe « b.flex ». Pour cette dernière, ils ne devront débourser qu’à partir de 50 euros de plus par rapport à un billet en « b.light » et ne devraient payer que 50% du prix d’un voyage en classe affaires.
Les billets seront distribués à la fois par le site Internet et par les agences de voyage, quelle que soit la classe choisie. Tous les voyageurs pourront cumuler des miles sur leur carte de fidélisation, mais cela restera plus rapide pour ceux choisissant la classe « b.flex ».
La configuration de la cabine des appareils restera la même qu’aujourd’hui. Le nombre de sièges par classe ne sera pas défini à l’avance mais adapté à la demande pour chaque vol. Ainsi, Brussels Airlines pourra remplir au mieux ses appareils et atteindre son objectif de rétablir la rentabilité des vols sur le réseau européen avec une marge bénéficiaire de 5%.