Il n’y aura plus de tigre pour zébrer le ciel australien durant au moins une semaine. L’autorité australienne de la sécurité de l’aviation civile (CASA) a contraint Tiger Airways Australia de clouer ses avions au sol, le soir du 1er juillet. L’interdiction d’opérer des vols domestiques en Australie court du 2 au 9 juillet mais pourrait être prolongée si la CASA décidait d’en référer à la cour fédérale.
La CASA souhaite profiter de ce temps pour conduire une enquête plus poussée sur la low-cost, filiale de la compagnie singapourienne Tiger Airways, dont elle doute de la capacité à assurer la sécurité de ses opérations. Cette enquête fait suite à une approche trop basse réalisée par un appareil de la compagnie à Melbourne le 30 juin : à 15km de la piste, l’appareil volait à une altitude d’à peine 500m alors que l’altitude minimale autorisée était de 760m. Or, un incident similaire avait déjà été enregistré au début du mois à l’approche de Tullamarine.
De plus, au mois de mars, Tiger Airways Australia avait déjà été mise en garde par les autorités australiennes. Elles lui demandaient de mieux assurer la formation des pilotes, de mieux gérer leur fatigue, d’améliorer sa maintenance et de renforcer sa structure managériale.
La low-cost australienne a indiqué qu’elle mettrait tout en œuvre pour obtenir à nouveau le droit d’opérer. Sa maison-mère a déjà ordonné au CEO Tony Davis de se concentrer sur la reprise des vols en Australie et a nommé un directeur exécutif supplémentaire, Chin Yau Seng, pour l’assister en surveillant les autres intérêts de la compagnie.
Si ses propres opérations, notamment entre Singapour et Perth, ne sont pas affectées, Tiger Airways estime que la suspension des vols de sa filiale australienne a un impact négatif de 1,6 million de dollars par semaine sur les comptes du groupe. Mais au-delà du préjudice financier, c’est l’image de la compagnie qui se ternit un peu plus chaque jour que ses Airbus A320 passent sur le tarmac.