Qatar Airways a fêté ses dix ans de desserte de la France et l’inauguration d’une liaison vers Nice. A cette occasion, le Président de la compagnie qatarie, Akbar al-Baker, était à Paris le 25 novembre. Il a fait le point sur la volonté d’expansion de sa compagnie et comment celle-ci allait s’appuyer sur les programmes d’Airbus.

Qatar Airways a inauguré sa nouvelle liaison entre Doha et Nice le 24 novembre. Effectuée via Milan, la liaison sera réalisée trois fois par semaine en Airbus A330-200. Elle portera à dix-sept le nombre de liaisons hebdomadaires assurées par la compagnie entre la France et le Qatar – elle dessert en effet Paris à raison de deux vols quotidiens assurés en A340-600.

Mais la compagnie ne va s’arrêter là. Après avoir lancé dix nouvelles routes depuis le mois de février, elle compte en lancer encore cinq d’ici avril 2011, la plupart en Europe (Budapest, Bucarest, Bruxelles et Stuttgart). Elle inaugurera la centième destination de son réseau le 6 avril 2011, avec Alep (Syrie). Elle est donc en bonne voie pour atteindre son objectif : se rendre dans plus de 120 destinations en 2013.

Un autre de ses objectifs est d’agrandir sa flotte à 120 appareils à la même échéance. Elle se compose aujourd’hui de 92 appareils et Qatar Airways compte recevoir entre quatorze et vingt appareils neufs par an.

Le point sur les programmes d’Airbus

Qatar Airways est cliente de l’A380 : elle s’est engagée sur cinq appareils qui lui seront livrés à partir de 2012. Cependant, Akbar al-Baker a indiqué qu’il envisageait d’augmenter cette commande.

En ce qui concerne l’A350, il a confirmé que le programme aurait du retard, ce qui avait été anticipé par son programme de développement de flotte. Il estime toutefois que ce délai n’atteindra pas un an, contrairement à ce qu’avait indiqué Tim Clark, le CEO d’Emirates, le 24 novembre. Plutôt mécontent du fait qu’une seule motorisation soit disponible (le Trent XWB), il espère que les récents ennuis de Rolls-Royce avec les Trent 900 équipant l’A380 n’auront pas d’incidence sur le programme A350.

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Qatar Airways a commandé quatre-vingts exemplaires de l’appareil. Destinés à remplacer ses A330, les A350 doivent représenter les deux tiers de la flotte à l’horizon 2020.

Enfin, il a fait part de son intérêt pour l’A320 NEO. A ses yeux, le CSeries n’a en effet d’intérêt que s’il sort suffisamment tôt. Alors que le programme de Bombardier connaît de sérieux retards dus à des problèmes de production, un potentiel A320 remotorisé gagne en attrait : lui aussi permettra des gains en exploitation et aura une certaine similitude avec les A320 actuels, sur lesquels le personnel navigant et les équipes de maintenance de la compagnie sont déjà formés.

S’il est lancé et que Bombardier ne règle pas rapidement ses problèmes, l’A320 NEO « va donc éclipser le CSeries ».