A partir du 1er juillet, Lufthansa détiendra toutes les parts de Swiss International Air Lines. Les deux partenaires ont annoncé le 21 juin que la compagnie allemande était parvenue à renégocier tous les droits de trafic de Swiss et pouvait donc reprendre toutes ses actions plus tôt que prévu lors de la signature de l’accord de rachat en mars 2005.
L’intégration a été un succès : elle s’est passée plus rapidement et mieux que les deux compagnies ne s’y attendaient. Rien que pour 2006, la première année de la fusion, les synergies dégagées ont dépassé les 200 millions d’euros.
Malgré le contrôle total de Lufthansa, Swiss reste une compagnie indépendante, avec sa direction et son siège en Suisse. Elle exploite également sa propre flotte et gère son équipage. Le hub de Zurich va poursuivre son renforcement, servant ainsi à la fois les desseins de la compagnie helvète et la stratégie multihub de Lufthansa, qui va donc s’appuyer sur trois aéroports : Zurich, Francfort et Munich.
Créée en 2001 après la faillite de Swissair, Swiss International Air Lines n’a pas réussi à dégager des bénéfices avant son rachat et sa restructuration lancée en 2005. Celle-ci a porté ses fruits dès 2006, année du premier résultat positif de l’histoire de la compagnie. Après une réduction de voilure, la flotte long-courrier se renforce à nouveau et plus rapidement que prévu, à l’image des avantages de la fusion. En plus des cinq A340-300 qui ont commencé à intégrer sa flotte depuis le mois de mai, trois autres quadriréacteurs long-courriers d’Airbus vont être acquis pour remplacer deux A330-300. Aménagés en configuration triclasse, ils permettront à la compagnie d’augmenter ses capacités sur les marchés dynamiques et d’améliorer son service, les A330 n’étant dotés que de deux classes de services.