Bangkok est coupé du monde. L’aéroport de Don Muang a été investi par les manifestants de l’Alliance du Peuple pour la Démocratie le 26 novembre, entraînant la fermeture de la seconde plateforme de la capitale thaïlandaise le 27. Suvarnabhumi est quant à lui fermé depuis trois jours.
Pour permettre aux personnes bloquées de rentrer chez elles, les autorités aéroportuaires thaïlandaises envisagent d’ouvrir la base militaire d’U-Tapao aux vols commerciaux, sur demande des compagnies. Elles ont également demandé aux autres aéroports du pays de se tenir près à accueillir des vols déroutés. Cependant, de nombreuses compagnies ont suspendu leurs liaisons vers la Thaïlande.
Les manifestants réclament la démission sans condition du Premier ministre Somchai Wongsawat, qu’ils considèrent comme le pantin de Thaksin Shinawatra renversé par un coup d’Etat il y a deux ans. Après avoir bloqué l’aéroport de Suvarnabhumi le 25 novembre pour l’empêcher de rentrer de son voyage officiel au Pérou, ils ont répété leur geste à celui de Don Muang car c’est ici qu’il avait installé son cabinet après que ces bureaux gouvernementaux ont été envahis.
Ils voulaient également empêcher les autres ministres de le rejoindre : Somchai Wongsawat se trouve actuellement à Chiang Mai, seul lieu où il a pu atterrir au retour de son voyage officiel au Pérou.