Alitalia voit la justice contrecarrer ses plans. La compagnie aérienne italienne avait en effet exposé en détail son offre de rachat du groupe Volare le 27 février, décrivant son projet de faire de Volareweb sa filiale low-cost. Un projet auquel le tribunal de Rome a coupé les ailes le 30 janvier en interdisant à Alitalia de participer à l’offre publique d’achat formulée par Volare, après un recours déposé par sa rivale Air One.
Alitalia semblait pourtant confiante. La compagnie souhaitait racheter pour 38 millions d’euros toutes les marques du groupe, ce qui comprend Volareweb et la compagnie saisonnière Air Europe. Elle aurait ainsi acquis leurs créneaux – ceux de l’aéroport de Milan Linate l’intéressaient tout particulièrement – et leurs droits de vol, vers l’Ile Maurice, Cuba, le Mexique, les Maldives et le Sri Lanka. Elle aurait également récupéré les cinq appareils que le groupe exploite en leasing et plus de 700 salariés. En revanche, elle ne prenait aucune des dettes de Volare en charge.
Sa concurrente Air One souhaitait également soumettre une proposition et avait menacé de faire appel auprès des régulateurs antitrust et de la Commission Européenne. Roberto Maroni, le ministre du travail et des politiques sociales, s’était empressé de mettre le holà à ses déclarations le 28 janvier, rappelant que seul le ministre de l’industrie Claudio Scajola était compétent pour rendre une décision et qu’il fallait éviter les spéculations.
Mais Air One, arguant de la faiblesse financière d’Alitalia et des lois antitrust, avait porté plainte devant le tribunal romain. La Cour a entendu son recours et banni Alitalia de la compétition. La compagnie a déclaré le 30 janvier qu’elle allait faire appel de cette décision.