L’aéroport de Dubaï fermé durant près de huit heures. De 6h30 à 14h00 heure locale (de 3h30 à 11h30 heure de Paris), aucun vol n’a pu décoller ni atterrir sur l’unique piste en service de la plateforme en raison d’un accident survenu tôt dans la matinée du 12 mars. Un Airbus A310-300 de Biman Bangladesh Airlines a interrompu son décollage et s’est effondré sur son train avant au seuil de la piste 12L.
Aucune victime n’est à déplorer sur les 229 personnes à bord de l’appareil selon l’aéroport de Dubaï (236 selon la compagnie) et on ne dénombre que quelques blessés légers. L’A310 s’est cependant moins bien sorti de cet incident qualifié de « mineur ». Le nez de l’appareil et les deux réacteurs reposent sur le tarmac. Les autorités de l’Aviation Civile ont ouvert une enquête sur les causes de l’accident.
L’aéroport de Dubaï a été obligé de suspendre tout trafic pendant près de huit heures, le temps de déplacer l’appareil, d’inspecter la piste et de s’assurer qu’elle pouvait être utilisée en toute sécurité. Au total, 71 vols ont été touchés. Les 36 décollages prévus dans ce créneau ont été annulés, tandis que les 35 atterrissages ont été détournés vers d’autres émirats – Abou Dhabi, Sharjah, Al Ain et Ras el Khaïmah –, vers Mascate, dans le sultanat d’Oman, et Chiraz, en Iran. La seconde piste de l’aéroport est en effet fermée pour travaux. La plupart des connexions de la journée ont donc été compromises, les vols européens arrivant en général tôt le matin pour alimenter ceux qui repartent vers l’Asie.
Le vol BG006 devait relier Dubaï à Dacca, la capitale du Bangladesh. Il était opéré par l’un des quatre A310-300 de la compagnie, celui immatriculé S2-ADE livré neuf à la Biman en juin 1996. L’âge de l’appareil ne devrait donc pas être directement en cause. Mais Biman connaît des problèmes financiers insurmontables depuis plusieurs années, dus à la corruption et à la mauvaise administration de la compagnie. Elle manque tellement de liquidités que la Bangladesh Petroleum Corporation a refusé de lui fournir davantage de carburant à crédit. La compagnie a donc dû fermer un grand nombre de lignes, près de la moitié sur son réseau domestiques et environ le tiers de ses destinations internationales, dont Paris, Bruxelles, Francfort et New York.