Korean Air n’a pas l’intention de se laisser déborder. Face au développement des compagnies à bas coûts en Asie, le transporteur sud-coréen a décidé le 5 juin de riposter : elle compte lancer sa propre low-cost dans les trois ans à venir. Et plutôt que de créer une toute nouvelle compagnie, elle va s’appuyer sur l’une de ses filiales actuelles, Korea Airport Service, qui possède déjà une expérience dans les vols charters.
Le projet de low-cost est à l’étude depuis 2005. Deux raisons ont poussé Korean Air à le concrétiser. Elle ne pouvait tout d’abord « plus rester indifférente à l’invasion des compagnies à bas tarifs sur le marché coréen », issues principalement de Chine et d’Asie du Sud-Est. Et après Hansung Airlines, trois transporteurs opérant sous ce même modèle sont en train de voir le jour dans le ciel coréen. La restructuration de ses vols domestiques allait ensuite devenir inévitable avec l’ouverture totale du réseau ferré à grande vitesse dans les deux ou trois prochaines années.
Les appareils qui vont être ainsi libérés, tous des Boeing 737NG (-800 et -900), seront mis au service de la nouvelle compagnie à bas coûts. Elle officiera sur le secteur domestique de Corée du Sud et sur des destinations internationales court- et moyen-courriers. Son réseau ne chevauchera cependant pas celui de Korean Air, le transporteur traditionnel se tournant vers les voyageurs premium et d’affaires alors qu’elle sera davantage dédiée aux voyageurs de loisirs.
Décidée à s’adapter aux mutations du marché du transport aérien, Korean Air suit le modèle lancé par Thai Airways avec Nok Air et suivi par Malaysia qui a lancé Firefly il y a quelques mois. All Nippon Airways devrait également se convertir à cette tendance, récente en Asie mais déjà bien ancrée en Europe et aux Etats-Unis où les compagnies low-costs représentent 20% du trafic.