L’aéroport de Hong Kong ne veut pas se faire distancer par les autres grandes plateformes asiatiques. Après Kuala Lumpur (construction de KLIA2 et troisième piste) et bientôt Changi (Singapour) et Suvarnabhumi (Bangkok), l’aéroport de Chek Lap Kok est autorisé à lancer ses plus importants travaux depuis sa mise en service en 1998 afin de répondre à l’augmentation de son trafic passager et cargo.
Les autorités gouvernementales de la Région administrative spéciale de Hong Kong ont donné leur feu vert le 17 mars pour la construction d’une troisième piste parallèle située au nord de la plateforme. Il s’agit de l’autorisation du « Three – Runway System » (3RS) annoncé lors de la publication du Master Plan 2030 en juin 2011.
Le chantier devrait coûter 141,5 milliards de dollars hongkongais (17,1 milliards d’euros) compte tenu des 650 hectares requis qui seront repris sur les eaux de l’estuaire de la Rivière des perles, l’équivalent d’un tiers de surface supplémentaire. On ne manquera pas de remarquer que le montant de l’investissement annoncé est à relativiser face aux 26 milliards d’euros estimés pour la construction de la troisième piste de l’aéroport d’Heathrow à Londres.
Le nouveau terminal TRC est également lancé
La construction de la troisième piste de Hong Kong s’accompagnera des nécessaires taxiways, aires de roulage et de stationnement avions. Un nouveau terminal situé entre la nouvelle piste et l’actuelle piste nord sera également créé et relié au Terminal 2 où se trouveront, comme aujourd’hui, une partie des bornes d’enregistrements (zone landside) de l’aéroport.
À noter que le nouveau terminal sera désormais parallèle à l’actuelle immense jetée de l’aéroport, et non plus dans son prolongement comme initialement envisagé. Il sera baptisé TRC (pour Third Runway Concourse) et sera relié au Terminal 2 par un métro automatique et par un système automatisé de gestion et de transport des bagages à grande vitesse. Le TRC pourra accueillir 57 avions (stationnés au contact ou au large) : 14 de catégorie F (A380, 747-8I), 23 de catégorie E (A350, 777) et 20 de catégorie C (monocouloirs).
Les travaux démarreront dès l’année prochaine et seront financés par les fonds propres de l’Airport Authority de Hong Kong qui cessera de reverser une partie de ses bénéfices au gouvernement. Une taxe dédiée aux travaux de développement payée par chaque passager empruntant la plateforme est également à l’étude. La fin des travaux est prévue pour 2023.
L’aéroport international de Hong Kong pourra ainsi atteindre les 102 millions de passagers annuels et 8,9 millions de tonnes de fret estimés par IATA Consulting à horizon 2030. Chek Lap Kok a accueilli 63,3 millions de passagers et 4,3 millions de tonnes de fret l’année dernière.
La vidéo présentée par les autorités gouvernementales de la Région administrative spéciale de Hong Kong