La fusion entre American Airlines et US Airways va être l’occasion pour les deux partenaires d’optimiser leur réseau au sein de la nouvelle American Airlines. Une tâche qui ne devrait pas être trop difficile à accomplir puisque, bien qu’elles desservent à elles deux 336 destinations, la superposition des cartes de leur réseau montre qu’elles comptent tout au plus une quinzaine de liaisons en commun.
La nouvelle American Airlines devrait conserver tous ses hubs actuels, c’est-à-dire Dallas, JFK, Los Angeles, Miami et Chicago pour American et Phoenix, Charlotte, Philadelphie et Washington (Reagan) pour US Airways. Toutefois, les autorités de régulation de la concurrence pourraient demander des concessions aux deux compagnies et exiger le transfert de certaines lignes au départ de Washington, Dallas et Charlotte à des concurrentes afin de garantir un choix maximal aux passagers américains.
En attendant, son programme est de maintenir sa force sur la côte Est et dans le centre des Etats-Unis tout en se renforçant sur la côte Ouest, moins bien desservie. La nouvelle American devrait également se consacrer à conforter sa position de leader en Amérique latine et dans les Caraïbes. Enfin, à elles deux, elles desserviront 21 destinations en Europe et au Moyen-Orient.
La nouvelle American Airlines restera au sein de oneworld. US Airways quittera donc Star Alliance pour mêler son réseau à ceux de ses nouvelles partenaires. Elle intègrera également les co-entreprises auxquelles American Airlines participe : avec IAG sur l’Atlantique Nord et avec Japan Airlines et Qantas sur le Pacifique.
Son réseau aura toutefois deux faiblesses : l’Afrique et l’Asie. L’Afrique n’est en effet pas du tout desservie par aucune des deux partenaires. Quant à l’Asie, l’un des marchés les plus dynamiques du monde, elle n’est reliée aux Etats-Unis que par huit routes vers cinq destinations, grâce au réseau de l’actuelle American Airlines.