Bien que le variant omicron ait ralenti l’activité de Ryanair en décembre et janvier, la low-cost a enregistré un troisième trimestre (octobre – décembre) relativement réussi et n’entend pas revoir à la baisse ses projets pour l’été.
Ainsi, avec un chiffre d’affaires en croissance de 331% par rapport au troisième trimestre de 2020 à 1,47 milliard d’euros, la compagnie irlandaise a réussi à réduire ses pertes à 96 millions d’euros (contre 321 millions en 2020). Le nombre de ses passagers a en effet presque quadruplé (31,1 millions) et son remplissage s’est amélioré de 14 point à 84%.
Les yields sont toutefois restés faibles, notamment sur la fin du trimestre. L’apparition du variant omicron et la résurgence de restrictions qui s’en est suivi ont eu un impact sur les réservations et les tarifs du mois de décembre. Il se poursuit sur le mois de janvier, ce qui a contraint Ryanair à réduire ses capacités d’un tiers par rapport à ses prévisions initiales. La compagnie espère désormais que toutes les restrictions seront rapidement levées afin de restaurer la confiance des passagers avant la période de Pâques, mais reconnaît qu’elle devra toujours autant stimuler son marché en baissant ses tarifs pour maintenir son remplissage au quatrième trimestre.
Ses prévisions pour son bilan annuel restent inchangées, avec un nombre de passagers approchant les 100 millions et une perte nette comprise entre 250 et 450 millions d’euros.
En revanche, les prévisions au-delà de ce dernier trimestre sont plus optimistes. La low-cost prévoit en effet d’augmenter ses capacités de 14% durant l’été 2022 par rapport à l’été 2019, forte de ses Boeing 737-8200. Elle en a reçu 41 à ce jour et espère en exploiter 65 durant le pic de la saison estivale. A plus long terme, elle estime également qu’elle pourrait accueillir 225 millions de passagers annuels à partir de son année fiscale 2026 (au lieu des 200 millions de passagers précédemment attendus).
(Photo © Aéroport de Bordeaux)