British Airways est parvenue à rester bénéficiaire. Dans un contexte marqué par l’augmentation des prix du pétrole, les faillites et la crise financière – à laquelle elle est très exposée à cause de la dépendance aux Etats-Unis de son réseau –, la compagnie britannique a réussi à publier le 7 novembre des résultats positifs pour le premier semestre 2008.
Cependant, ils accusent une très forte baisse par rapport à la même période l’année dernière. Le bénéfice opérationnel a baissé de 75,3% de 567 à 140 millions d’euros tandis que le bénéfice avant impôts chute de 91,56% de 616 à 52 millions d’euros.
Toutefois, le chiffre d’affaires s’est amélioré (+6,4% à 5,67 milliards d’euros). Cela montre que les vols ont été plus rentables : le revenu passager a augmenté de 6,5% malgré une baisse du coefficient de remplissage de 3,8 points (74,6%). Il y a malgré tout un autre nuage : le principal secteur touché par la baisse de fréquentation est le long-courrier premium, le plus rentable pour les compagnies.
Les résultats semestriels ont fortement accusé l’impact de la hausse du carburant. Le poste a fait exploser à lui seul les dépenses de British Airways de 610 millions d’euros. Les effets de change ont également joué en défaveur de la compagnie.
Pour limiter les pertes, British Airways a décidé de réduire son programme de vols d’1% pour l’été 2009. Elle va notamment supprimer les liaisons au départ de Londres Heathrow vers Dacca et Calcutta, ainsi que celles au départ de Gatwick vers Dublin et Zurich.
Elle maintient en revanche son projet de liaison premium entre la City et New York. Ces vols doivent être réalisés à une fréquence biquotidienne en Airbus A318 de trente-deux places. Le premier des appareils prévus pour ce service est actuellement en production dans les usines du constructeur européen à Toulouse.