Malaysia sonde le modèle des compagnies low-cost en lançant la sienne. Firefly, filiale à 100% de la compagnie malaisienne et basée sur ce système, a effectué son vol inaugural le 2 avril et débutera ses opérations le 3 à partir de sa base de Penang. Elle possède pour le moment deux Fokker 50.
La mission principale de la nouvelle compagnie sera de faire croître Malaysia sur un nouveau segment de marché. Avec Firefly, elle se donne en effet un accès à des destinations qui ne sont pas viables financièrement dans sa structure actuelle. Elle touche également ainsi les voyageurs de loisirs.
Elle va principalement se concentrer sur les routes vers le nord de la péninsule malaisienne, ainsi que sur la Thaïlande voire l’Indonésie. Les quatre premières destinations sont toutes domestiques : Langkawi, Kota Bahru, Kuantan et Kuala Terengganu. Elles représentent quatorze vols hebdomadaires. Mais les destinations internationales feront vite leur entrée dans le réseau car dès le 13 avril Firefly reliera Penang à Phuket et Koh Samui.
La création de Firefly s’inscrit dans le programme de redressement de la compagnie nationale de 2007 à 2011. Présenté au mois de mars, celui-ci a pour but de rendre la compagnie rentable. Grâce à sa structure et au choix de destinations très prisées, Firefly devrait augmenter rapidement ses profits. Elle lui servira également de modèle pour réduire ses coûts.
Le plan se penche également sur le réseau essentiel de Malaysia : le long-courrier. Il prévoit son expansion sur le marché où le potentiel de croissance est le plus fort : l’Asie Pacifique. Tout en travaillant au développement du hub de Kuala Lumpur, il vise à améliorer et développer les connexions vers l’Europe, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, notamment par la conclusion d’accords de partage de code. La compagnie compte également ajuster davantage sa flotte à la demande et devrait passer sous peu une commande pour des appareils long-courriers à capacité restreinte.