AirAsia Japan a enfin un objectif pour le lancement de ses opérations. La compagnie japonaise a annoncé le 16 octobre que son vol inaugural était désormais fixé au 29 octobre, avec une première liaison entre sa base de Nagoya et Sapporo. Il aura lieu tout juste deux ans après que la low-cost a obtenu son certificat de transporteur aérien.
Osamu Hata, le CEO de la compagnie, a précisé que la ligne serait opérée deux fois par jour à l’aide de deux A320. Il souligne également que AirAsia Japan est la première compagnie à choisir l’aéroport de Chubu pour base.
L’aventure japonaise d’AirAsia aura été pour le moins chaotique. Créée une première fois en 2011 en partenariat avec ANA et lancée en 2012, AirAsia Japan ne sera restée opérationnelle qu’un petit peu plus d’un an, avant que des divergences entre les compagnies japonaise et malaisienne sur la gestion de la low-cost n’aient raison de son existence en 2013. Mais, ayant goûté au marché japonais, AirAsia n’avait l’intention de le quitter ainsi. Elle a donc rapidement travaillé à trouver des partenaires pour pouvoir s’y repositionner. Associée aux groupes Rakuten, Octave, Noevir et Alpen, elle a annoncée dès l’été 2014 la relance d’AirAsia Japan.
Ayant obtenu son certificat de transporteur en octobre 2015, elle prévoyait de lancer ses opérations au printemps 2016. Elle a eu du mal toutefois à obtenir les autorisations finales des autorités japonaises, ce qui a retardé ses projets d’un an et demi. Elle entre sur un marché où opèrent plusieurs rivales low-cost, toutes liées à l’une des grandes compagnies japonaises : Peach et Vanilla Air (avec ANA) et Jetstar Japan (avec Japan Airlines).
Tony Fernandes, le CEO du groupe AirAsia, n’a d’ailleurs pas occulté les difficultés rencontrées : « c’est génial d’être de retour au Japon. Cela n’a pas été facile et je voudrais remercier mes partenaires […] pour leur soutien et leur patience. Beaucoup ont pensé que nous allions abandonner et éviter les tracas mais nous devions au peuple japonais et à nos équipes de persévérer. Cela a mis du temps, comme le bon vin, toutes les bonnes choses prennent du temps et nous sommes sur le taxiway, parés au décollage. »