Les résultats du test de décembre sont concluants. Air New Zealand les a présentés le 28 mai lors de la conférence Eco-Aviation à Washington, en la personne du Directeur des opérations et Commandant David Morgan. Il en ressort que des économies importantes de carburant peuvent être réalisées grâce au recours des biocarburants.
L’essai en vol avait été réalisé le 30 décembre 2008 avec un Boeing 747-400. L’un de ses RB211 (Rolls-Royce) était alimenté par un mélange composé à 50% de Jet A1 classique et 50% de biocarburant de deuxième génération produit à partir de jatropha. Plusieurs tests avaient été réalisés différentes altitudes et dans de multiples conditions opérationnelles afin d’observer les performances des réacteurs et des systèmes.
D’après les analyses de la compagnie néo-zélandaise, du constructeur américain et du motoriste britannique, l’utilisation des biocarburants peut réduire de manière significative la consommation des appareils. Ainsi, avec un mélange tel que celui utilisé par Air New Zealand, un B747 pourrait améliorer de 1,2% sa consommation sur un vol de douze heures, ce qui revient à éviter la consommation de 1,43 tonnes de carburant, et de 1% sur de plus courtes distances. Cela permettrait donc de réduire d’entre 60 et 65% les émissions de gaz à effet de serre des appareils.
Les données recueillies et les résultats des analyses doivent à présent être soumis à une nouvelle évaluation industrielle si le mélange à 50% de Jet A1 et de jatropha veut être certifié pour l’usage courant. Air New Zealand est prête à continuer à fournir son soutien à ces recherches : elle espère en effet que les carburants alternatifs couvriront 10% de ses besoins en 2013.