La guerre commence sur le réseau transatlantique. La première alliance vient d’être formée : Air France et Delta Air Lines ont signé un accord de joint-venture le 17 octobre à Roissy. Grâce à lui, elles vont pouvoir se développer ensemble sur les liaisons entre l’Europe et les Etats-Unis, en partageant leurs coûts et leurs recettes. La première offensive a également été lancée avec l’annonce de nouvelles routes plutôt irritantes pour leurs concurrentes pour leur programme été 2008.
Parmi les grandes nouveautés se trouve une liaison entre l’aéroport d’Orly et New York JFK, qui sera opérée par Delta. Elle signe le grand retour d’une compagnie américaine à l’aéroport du sud de Paris et une attaque directe contre l’Avion d’Elysair qui opère des vols entièrement aménagés en classe affaires entre les deux villes depuis décembre 2006. Delta va également desservir JFK à partir de Lyon, le hub régional d’Air France.
L’autre attaque se dirige contre British Airways, Virgin Atlantic, American Airlines et United Airlines, les quatre seules compagnies autorisées à réaliser des vols entre Heathrow et les Etats-Unis. Grâce à l’entrée en vigueur des accords de « Ciel Ouvert » en mars 2008 et aux slots d’Air France à l’aéroport londonien, quatre liaisons vont être lancées par la « coentreprise » Air France – Delta à partir d’Heathrow. Delta, opérant pour la première fois à partir de la plateforme, en réalisera trois : deux New York JFK et une vers Atlanta. Air France en assurera une vers Los Angeles.
Toutes ses liaisons seront opérées en partage de codes. Air France et Delta ont voulu que l’organisation de la coentreprise soit simple : les deux compagnies se répartiront les coûts et les recettes à 50/50. Ses activités se développeront en deux phases. Lors de la première, qui va s’étendre d’avril 2008 au 31 mars 2010, elles ne regrouperont que les vols transatlantiques au départ de Roissy, Orly et Lyon en France, Atlanta, Cincinnati, New York et Salt Lake City aux Etats-Unis, ainsi qu’Heathrow. A partir de 2010, le périmètre géographique couvert par l’accord s’élargira à tous les vols transatlantiques au départ de la France, du bassin méditerranéen et de l’Amérique du Nord (Etats-Unis, Mexique et Canada).