C’était l’accident de trop. Le 27 octobre, un Dash 8 Q400 de SAS a manqué son atterrissage à l’aéroport de Copenhague, à la suite d’un problème avec le train principal droit du turbopropulseur. Aucun blessé n’est à déplorer parmi les 44 occupants de l’appareil. Cependant, la compagnie scandinave a cloué tous ses Bombardier Q400 au sol le 27 octobre puis a décidé le lendemain qu’ils ne reprendraient jamais le service.
Le turbopropulseur, immatriculé LN-RDI, effectuait le vol SK 2867 entre Bergen et Copenhague le 27 octobre, lorsque des problèmes avec le train d’atterrissage principal de droite ont été détectés. Effectivement, lors de l’atterrissage dans la capitale danoise à 16h55 heure locale, celui-ci ne s’est pas déployé. Un accident qui rappelle fortement les deux qui ont eu lieu les 9 et 12 septembre et qui avaient également été causés par les trains d’atterrissage de droite.
Cette similitude n’a pas échappé à SAS qui a immédiatement décidé de clouer tous ses Q400 au sol avant de choisir de définitivement cesser leur exploitation. Cette mesure concerne 27 appareils, exploités principalement sur les routes domestiques danoises et suédoises de SAS ainsi que par Widerøe en Norvège. Cela représente 5% des capacités de la flotte de la compagnie scandinave.
D’ici à trois mois, SAS va donc revoir le déploiement des autres appareils du groupe et en acquérir en wet leasing (location d’appareils avec équipage), afin de limiter autant que possible les annulations de vols. Elle en louera ensuite d’autres sans équipage. Elle a également commencé à réfléchir à une solution à plus long terme qui devrait être mise en place à partir du deuxième semestre 2008. En attendant, elle escompte un impact négatif compris entre 32,65 et 43,53 millions d’euros pour la fin de l’année 2007.
Déçue par ses Q400, dont elle a été la compagnie de lancement en janvier 2000, SAS a décidé de demander une compensation à Bombardier. Le constructeur canadien a quant à lui conseillé aux autres opérateurs du turbopropulseur de poursuivre leurs opérations normalement. La flotte mondiale a en effet déjà subi une révision générale des systèmes des trains d’atterrissage de Goodrich le mois dernier. L’avionneur et l’équipementier avaient conclu à leur sécurité et à leur intégrité.