Le premier AT-6 de série a décollé pour la première fois le 20 août depuis les installations de l’avionneur Beechcraft à Wichita, avec aux commandes, les pilotes d’essai Lionel Alford et J.D. O’Malley. On notera l’emport inhabituel de charges externes lors de ce premier vol, deux réservoirs de carburant, deux bombes à guidage laser inertes et deux paniers lance-roquettes.
Dérivé de l’avion d’entraînement T-6 Texan II, lui-même basé sur le PC-9 de Pilatus, cet appareil d’attaque léger polyvalent est proposé aux nations alliées des États-Unis. Le nouveau programme a été développé conjointement avec Lockheed Martin.
L’AT-6 a déjà accumulé plus de 1600 heures d’essais en vol depuis le décollage du premier des deux prototypes en septembre 2009. A la différence du T-6, la version d’attaque dispose d’une motorisation plus puissante, un turbopropulseur PT6A-68D de Pratt & Whitney Canada capable de fournir 1600 chevaux sur l’arbre, contre 1250 pour les tout derniers T-6C+. La cellule de l’appareil a également été renforcée.
Du côté des systèmes, l’AT-6 est notamment équipé d’un glass cockpit basé sur la suite Cockpit 4000 de CMC Esterline et d’un système de mission développé par Lockheed Martin et déjà présent sur l’avion d’appui A-10C Thunderbolt II de Fairchild. L’appareil emporte également une boule optronique MX-15Di de L-3 WESCAM.
Le nouvel appareil d’attaque léger de Beechcraft a récemment été le candidat malheureux du contrat LAS (Light Air Support) organisé par l’USAF pour les besoins des les forces armées afghanes. La compétition a été remportée fin février par l’avionneur brésilien Embraer qui produira 20 A-29 Super Tucano aux États-Unis (Jacksonville).
L’AT-6 n’a pour l’instant aucun client, mais le PDG de l’avionneur, Bill Boisture, a déclaré qu’il constatait un intérêt accru pour l’appareil au niveau mondial, espérant pouvoir en produire entre 20 et 24 exemplaires par an.