Supply Chain 4.0, Digital Factory, IA, continuité digitale, Cloud… autant de notions souvent abstraites pour de nombreux industriels noyés au milieu d’un océan de nouvelles technologies et d’applications portées par la consommation du grand public. Pourtant, alors que s’ouvre aujourd’hui la douzième édition de la convention Aeromart à Toulouse, nul ne pourra désormais faire abstraction de la problématique de la digitalisation menée par le groupe Airbus.
Bien sûr, les actuels programmes évoluent toujours, modifiant sans cesse la supply-chain du groupe aéronautique européen dans le cadre des montées en cadence. De nouveaux fournisseurs viennent par exemple encore monter à bord du programme A320 (nacelles pour moteur PW1100G-JM, bloc RBPU de Ratier-Figeac…), mais les enjeux futurs seront d’un tout autre ordre de grandeur.
Car avec DDMS (Digital Design Manufacturing Services), Airbus vient désormais de s’attaquer à un chantier de transformation qui touche directement le coeur de son activité, en venant assurer la continuité des données entre ses bureaux d’études, ses centres de production, ses fournisseurs et ses FAL. Marc Fontaine, directeur de la Transformation Digitale d’Airbus, a d’ailleurs récemment annoncé lors d’une rencontre avec l’AJPAE (lire l’article : Avec DDMS, la digitalisation d’Airbus va prendre une nouvelle dimension) que le processus devrait permettre de lancer un nouveau programme sur une durée réduite de 30% et avec un coût réduit du même ordre de grandeur.
On comprend alors aisément que le prochain programme d’Airbus bénéficiera de cette continuité numérique et que ce processus va tout simplement aussi définir son calendrier. Et si les grands équipementiers, fournisseurs et sous-traitants pourront évidemment s’interfacer relativement facilement à cette nouvelle plateforme, les plus petites structures vont devoir s’adosser à de nouvelles initiatives pour prendre le train en marche.

