Le succès des hélices Éclair au milieu de la Grande Guerre marque le centenaire de la vision d’un homme, l’ingénieur aéronautique Marcel Ferdinand Bloch, devenu Marcel Dassault en 1949, et qui sera bien évidemment indissociable de l’histoire de notre industrie aéronautique.
Dassault c’est ainsi notamment l’héritage de la Société d’études aéronautiques, de la SCANSO, de la Société anonyme des avions Marcel Bloch mais aussi, bien plus tard, des avions de Breguet Aviation.
Dassault, c’est aussi la volonté d’une indépendance certaine de notre industrie durant la guerre froide. Ce sont d’ailleurs évidemment les forces aériennes stratégiques, composante aéroportée de la doctrine nucléaire française, symbole d’un certain non-alignement qui demeure bien présent encore aujourd’hui.
Dassault c’est aussi l’idée d’une aéronautique au tout premier plan mondial, malgré des moyens financiers qui restent sans commune mesure avec ceux de ses grands concurrents américains. La dualité des activités menées par les différentes structures créées par Marcel Dassault sera en concurrence directe avec pratiquement tous les grands avionneurs outre-Atlantique.
Mais Dassault ce sont aussi évidemment quelques échecs, à l’image du très ambitieux programme Mercure, un avion sans doute arrivé trop tôt, mais qui ressemblera tellement aux principaux avions commerciaux modernes sur lesquels nous voyageons le plus souvent aujourd’hui.
Dassault Aviation ce sont enfin des femmes et des hommes qui accompagnent, avec une certaine fierté, cette aventure familiale. Il n’est pas étonnant que l’avionneur soit régulièrement cité comme l’une des entreprises françaises les plus attractives de notre pays.
« Chaque fois qu’un avion est beau, il vole bien. » Cette petite phrase de Marcel Dassault, désormais restée célèbre, pourrait finalement tout aussi bien s’appliquer à ce fleuron de l’industrie aéronautique mondiale qui entre désormais dans son deuxième centenaire.