Décidément, cette fin d’année réserve encore plein de surprises, à seulement une dizaine de jours des vacances de Noël. On pense évidemment au travail herculéen que doit mener Airbus sur l’ensemble de ses FAL mondiales pour réussir à livrer environ 127 avions commerciaux pour remplir ses objectifs annuels, mais des courses contre la montre il y en a beaucoup d’autres, et pas que chez les OEM…
La France cherche un nouveau gouvernement, vaste programme, pour un nouveau projet de loi de finances pour 2025, autre vaste programme, pendant que de nombreuses entreprises de la filière aéronautique souffrent financièrement. Les incertitudes à court terme ne donnent pas beaucoup d’espoir pour l’année prochaine, d’autant que le reste du monde connaît des bouleversements géopolitiques qui auront nécessairement aussi un impact sur l’économie de l’Hexagone, et de l’Europe toute entière, en particulier avec l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche le 20 janvier prochain.
L’annonce du retour du président républicain a déjà freiné la signature de certains contrats concernant la défense et l’aviation civile à travers le monde, certains pays voulant déjà se détacher de l’administration Biden pour mieux se rapprocher plus tard du futur président américain. Elle inquiète aussi de nombreux industriels qui ne savent pas encore quelles pourront être les conséquences des nouveaux droits de douane, des coupes budgétaires touchant directement la décarbonation, quel pourra être l’avenir des avions de combat pilotés comme le futur NGAD (Next Generation Air Dominance), celui du lanceur lunaire SLS de la NASA…
Les courses contre la montre, elles concernent aussi au premier chef Boeing qui vient de relancer la production du 737 MAX il y a quelques jours, dans l’optique d’un retour à des cadences plus normales l’année prochaine, mais qui devraient malheureusement rester en retrait par rapport à la butée des 38 appareils par mois fixée par la FAA.
Les courses contre la montre s’appliquent aussi au programme GCAP (Global Combat Air Programme), mené par le Royaume-Uni, l’Italie et le Japon pour succéder aux anciens programmes d’avions de combat de 6e génération Tempest et F-X, avec la naissance annoncée imminente d’une nouvelle entité avant le lancement de sa phase de développement, voire avec l’arrivée attendue de la riche Arabie saoudite. Elles portent peut-être aussi sur le futur remplaçant des Atlantique 2 de la Marine nationale, sur un possible contrat de Rafale…
Dire que l’année prochaine, c’est dans trois semaines.