Tout se présentait pourtant pour le mieux depuis quelques semaines avec la reprise des vols de trois des quatre avions d’essai du programme 777X de Boeing. L’avionneur américain avait même confirmé que la compagnie allemande Lufthansa serait l’opérateur de lancement avec un premier exemplaire livré en 2026.
Mais voilà, la compagnie Emirates n’est pas aussi optimiste et en amène à douter, avec le sentiment que la livraison de ses premiers exemplaires soit finalement retardée de plusieurs mois supplémentaires, au moins jusqu’au deuxième trimestre 2027, voire même jusqu’en 2028. Du côté de Singapore Airlines et de Qatar Airways, c’est pour l’instant le silence radio, aucune de ces compagnies aériennes ne se risquant à annoncer une quelconque date à ce stade.
Et pour la grande compagnie aérienne de Dubaï, qui a elle seule représente près de la moitié de toutes les commandes de la nouvelle génération de Triple Sept de Boeing (205 exemplaires en commandes dont 170 777-9), un retard sera particulièrement lourd de conséquences.
Car condamnée à garder encore plus longtemps ses plus anciens 777-300ER, Emirates se prive dans le même temps des futures capacités potentielles amenées par la conversion de ces appareils (10 appareils devaient participer à la croissance d’Emirates SkyCargo), avec les conséquences que cela engendrera dans le projet d’IAI et Etihad Engineering sur le programme du « Big Twin » d’AerCap.
Plus généralement d’ailleurs, le calendrier du 777X et le manque de 777-300ER disponibles rendent même bien compliqué le modèle économique des deux programmes de conversions P2F du 777-300ER pour les prochaines années.
