Après 79 ans d’existence dont 74 de profitabilité, Comair tire sa révérence, asphyxiée par la crise sanitaire qui n’a laissé aucun répit. Les responsables du sauvetage de la compagnie ont introduit une requête en justice pour convertir la procédure de sauvetage en procédure de liquidation. Une option choisie après leur échec à obtenir les fonds nécessaires à la relance de la compagnie, dont les vols sont suspendus depuis le 31 mai dernier.
Comair, partenaire franchisé de British Airways opérant sous la marque Kulula.com, avait été placée sous plan de sauvetage en mai 2020. Elle a pu reprendre ses opérations quelques mois plus tard grâce aux 500 millions de rands (32 millions de dollars) injectés dans ses caisses par la Comair Rescue Consortium (CRC), pour acheter 99% du capital de la société.
Mais l’entreprise a par la suite été confrontée à plusieurs chocs, notamment la mise de l’Afrique du Sud sur « liste rouge » de certains pays européens, à l’instar du Royaume-Uni, la suspension de son CTA en mars dernier, et l’augmentation vertigineuse des prix du carburant enregistrée au cours des cinq derniers mois. « Chacun de ces événements a eu un impact négatif significatif sur son activité. Le CRC n’a pu financer l’impact de ces effets que jusqu’à un certain point », regrette Richard Ferguson, l’un des responsables du sauvetage.
Les demandes à l’endroit du CRC pour fournir un plan pour lever les fonds supplémentaires nécessaires pour absorber ces chocs n’ont pas abouti. Même les tentatives auprès d’autres prêteurs se sont avérées infructueuses. Ceci a conduit à la suspension des opérations le mois dernier.
Comair détenait 40% des parts de marché domestique sud-africain, employait plus de 2 000 personnes et disposait d’une flotte tout-Boeing de 22 appareils (dix-sept 737-800 et cinq 737-400), dont dix-sept en propriété. Elle assurait notamment des vols sous la marque Kulula.
(Photo © Comair)
