Un deuxième sursis pour Thai Airways, en redressement judiciaire depuis mai 2020. Le tribunal des faillites a accordé une prolongation d’un mois, jusqu’au 2 mars pour la soumission de son plan de sauvetage. Celui était initialement attendu le 4 février dernier après un précédent report.
Selon le vice-Premier ministre Supattanapong Punmeechaow, ce délai supplémentaire a été accordé pour permettre au conseil d’administration de la compagnie de mener « un nouvel examen » et formuler de meilleures solutions concernant, entre autres, la restructuration de la dette, qui s’élevait à plus de 11,3 milliards de dollars en septembre dernier.
Selon Supattanapong, ce plan devrait permettre à la compagnie aérienne, qui perdu 757,53 millions d’euros au cours des six premiers mois de 2020, d’atteindre sa viabilité financière d’ici deux ans. Pour rappel, Thai Airways a perdu son statut d’entreprise d’État en mai 2020, après que le ministère des Finances a cédé au Fonds public Vayupak une participation de 3,17%, passant de 51,03% à 47,86% (en dessous de 50%). Le reste des actions se partage entre plusieurs banques et institutions financières publiques.
Par ailleurs, le futur format de la flotte long-courrier de Thai Airways se dessine. Selon plusieurs médias locaux, le transporteur n’envisage pas de remettre en service ses 747-400 (9 exemplaires), A380 (6 exemplaires) et A330-300 (15 exemplaires).
Thai Airways n’opérerait plus qu’avec ses A350-900, ses 787 et ses 777-300ER pour ses futurs services, sa flotte de 777-200ER ayant été mise en vente. La compagnie prévoit également de réduire le nombre de ses pilotes à 905 (395 licenciements). Aucun recrutement de PNT n’est prévu avant au moins 2022.
(Photo © Le Journal de l’Aviation)
