Qu’il semble déjà loin le salon aéronautique de Dubaï, avec ses quelque 80 milliards de dollars de contrats et engagements annoncés en cinq jours. Après un retour au froid et à la grisaille, nous avons retrouvé une vieille Europe qui se retrouve à nouveau comme l’épicentre de la pandémie au niveau mondial, avec ses nouvelles restrictions sanitaires, la généralisation du rappel vaccinal et maintenant cette grande inquiétude face au variant Omicron.
L’affolement des cours boursiers et les premières fermetures de frontières, prises dans l’urgence et de façon unilatérale et non concertée pour espérer venir freiner l’épidémie, sont une nouvelle fois les symptômes d’une vraie panique, mais une panique qui est fondée sur des doutes plutôt que sur des certitudes. Les effets sont déjà dévastateurs et tout se passe comme si nous étions tout simplement revenus une vingtaine de mois en arrière, comme si nous n’avions rien appris des précédentes vagues épidémiques qui se sont succédé, comme si des pans entiers de nos économies pouvaient finalement continuer à vivre à l’infini sous perfusion. Pour quelles raisons sommes-nous devenus si alarmistes et si pessimistes sur l’avenir en Europe et en France ? Est-ce là une nouvelle manifestation d’un pays qui s’intéresse de moins en moins à ce qui se passe ailleurs sur la planète ?
Aux États-Unis, le trafic aérien vient de battre son record de trafic depuis mars 2020 lors des fêtes de Thanksgiving il y a quelques jours, revenant pratiquement à ses niveaux pré-pandémiques. Joe Biden se montre apaisant à ce stade sur Omicron, rappelant que s’il était une raison de se préoccuper, il n’était pas une raison de paniquer.
En France, Airbus vient de franchir la barre des 500 livraisons d’avions commerciaux, en avance de quelques semaines par rapport à l’année dernière, en route pour atteindre son objectif de 600 appareils et alors que la région Asie-Pacifique reste encore principalement fermée aux voyages. ATR va très certainement multiplier par dix ses ventes cette année par rapport à 2020 et Airbus Helicopters est sur le point de se faire notifier par le ministère des Armées l’important contrat des hélicoptères interarmées légers (HIL), version militaire du H160. Quant à la prochaine visite d’Emmanuel Macron dans trois pays du Golfe (Émirats arabes unis, Qatar et Arabie saoudite) en fin de semaine, elle pourrait bien être accompagnée d’une nouvelle victoire de l’avion de combat Rafale à l’export pour Dassault Aviation, voire même de deux.
Mais rien de tout cela ne serait possible sans un peu d’optimisme…

