Si Joe Biden n’affectionne sans doute pas autant l’aéronautique que son prédécesseur à la Maison Blanche, le nouveau président des États-Unis s’est engagé sur de nombreux chantiers qui lui sont consacrés, certaines mesures étant même en complète rupture avec ce que l’on a connu ces dernières années.
Joe Biden s’est tout d’abord positionné sur l’environnement, avec un retour des États-Unis dans l’accord de Paris. Le message a été clairement entendu par Boeing il y a quelques jours, l’avionneur américain promettant déjà que tous ses avions commerciaux seront capables et certifiés pour voler avec des carburants 100% durables d’ici 2030.
Le 46ème président des États-Unis s’est aussi engagé à moderniser les infrastructures aéroportuaires américaines sous son mandat ; certaines en ont tellement besoin, en soutenant financièrement la FAA et en autorisant l’augmentation d’une taxe pour les passagers qui n’a pas évolué depuis 20 ans. Il veut également rendre son pays plus accueillant sur le plan du tourisme international, avec par exemple la suppression du « Muslim Ban » mis en place par Donald Trump en 2017.
Sur le plan industriel, le mandat de Joe Biden devrait pourtant être dans la droite ligne de la politique de son prédécesseur, à tel point que les droits de douane punitifs liés au confit commercial entre les États-Unis et l’Union européenne sur les aides à Airbus et Boeing semblent pour l’instant bien loin d’être levés.
Ce mandat verra par ailleurs le renforcement ou la concrétisation de nombreuses décisions prises par le précédent président des États-Unis, en particulier dans la Défense. Jamais le programme F-35 de Lockheed Martin ne se sera par exemple autant tourné vers ses livraisons à l’exportation que lors des prochaines années, et en particulier en Europe. C’est aussi sous la présidence de Joe Biden que l’on découvrira sans doute le nouveau Bombardier furtif B-21 Raider de Northrop Grumman, actuellement assemblé à Palmdale en Californie. Nous en saurons aussi certainement plus sur ce démonstrateur de chasseur de 6ème génération qui a secrètement volé l’année dernière.
Enfin, sur le plan des symboles, le nouveau président des États-Unis va très prochainement profiter de la mise à la retraite des vénérables VH-3D Sea King (Marine One) pour ses courts déplacements, avec l’arrivée tant attendue des VH-92A Superhawk de Sikorsky. La nouvelle administration vient par ailleurs d’être interrogée sur la livrée que devront finalement adopter les futurs VC-25B (Air Force One), produits à partir de Boeing 747-8I qui étaient anciennement destinés à la défunte compagnie russe Transaero. Pas sûr en revanche qu’il en voit réellement les couleurs lors de ce mandat, même si leur mise en service reste annoncée pour 2024.