Le brouillard ou une erreur de pilotage pourraient être à l’origine de l’accident survenu le samedi 17 mars en Russie. A 9h40 heure locale (7h40 heure de Paris), un Tupolev Tu-134 de la compagnie UTair a manqué son atterrissage en raison de mauvaises conditions météorologiques et s’est écrasé à l’aéroport de Samara. Selon le ministère russe des situations d’urgence, on dénombre six morts et 26 blessés parmi les 57 occupants de l’appareil (dont sept membres d’équipage).
Le vol 471 venait de la ville de Sourgout, en Sibérie, et se rendait à Bolgorod, à l’ouest de Moscou, près de la frontière ukrainienne. Il effectuait une escale à Samara. L’aéroport de la ville située sur les bords de la Volga était alors couvert d’un épais brouillard. On ignore encore les causes exactes de l’accident mais deux hypothèses ont été soulevées.
La première, avancée par le ministère, évoque la possibilité que l’aile gauche ait touché le sol. Le fuselage se serait alors brisé en deux et retourné sur le dos. La seconde, traduisant les premières conclusions des enquêteurs sur place, retient l’erreur de pilotage : l’appareil se serait posé trop court, environ 400 mètres avant la piste. Une option que rejette la compagnie russe arguant que le pilote a cumulé onze mille heures de vol, dont 1.900 sur Tu-134.
UTair est l’une des compagnies russes à avoir été interdites de vols charters vers l’Union Européenne avant la remise à jour de la liste noire. Quant à l’appareil, immatriculé RA-65021, il avait été livré à la compagnie en juin 2006 après avoir été au service de Volga Aviaexpress. Il avait commencé son service chez Aeroflot dans les années 90.