La situation à Roissy-Charles de Gaulle est toujours aussi tendue. Après cinq jours de grève (20 – 24 novembre), les salariés de Lufthansa France et la direction ne sont pas parvenus à un compromis.
« Nous sommes dans une situation de blocage », nous a expliqué Franck Bonnot, délégué syndical à l’Unsa. « La direction n’est pas encline à négocier. Aucune solution de compromis n’a été trouvée malgré le long débat sur le PSE que nous avons eu vendredi dernier », continue le syndicaliste. Ce même vendredi, la direction avait été séquestrée quelques heures dans la matinée. Cette action avait pour objectif de conduire à un compromis.
Lufthansa, dans le cadre de son vaste plan de restructuration « Score » qui prévoit 3 500 suppressions d’emplois au total, a annoncé 199 licenciements secs en France (sur 262 emplois). Parmi ces congédiements, 155 concernent l’escale de Roissy-Charles de Gaulle qui compte 156 employés. Seul le chef d’escale est gardé. Les 44 autres départs contraints concernent des fonctions supports au sein du département vente et marketing situé à Saint-Denis (93).
Déterminés, les salariés de l’escale de Roissy-Charles de Gaulle ont déposé un nouveau préavis de grève pour les journées du vendredi 29 novembre au dimanche 1er décembre. Ils réclament notamment la mise en place d’un plan de départs volontaires.
La dernière grève avait été suivie par 100 % des salariés de la plateforme aéroportuaire francilienne. Pourtant, seuls 30 % des vols avaient été annulés, Lufthansa ayant fait appel à des salariés basés en Angleterre, Suisse et Espagne pour remplacer leurs collègues grévistes.