L’édition 2015 du traditionnel défilé du 14 juillet se fera cette année dans une configuration plus « resserrée », en raison de la charge opérationnelle qui pèse sur les personnels et les matériels. Moins de véhicules, moins de personnels, la revue militaire devrait être raccourcie d’une quinzaine de minutes par rapport aux autres années. De même, il n’y aura pas d’opérations de relations publiques sur Paris par la suite, puisqu’aucun matériel ne sera présent après le défilé. Il s’agit de faire retourner le plus rapidement possible les unités sur leurs bases, afin d’impacter le moins possible l’entraînement et la mise en condition opérationnelle.
Un pays à l’honneur cette année : le Mexique. Le président Enrique Peña Nieto rencontrera son homologue François Hollande à l’occasion d’un déplacement en France et assistera au défilé. Un contingent de 145 militaires mexicains ouvrira le défilé de manière « colorée », selon les armées. Ce sont les cadets des écoles de formation qui défileront, avec, pour l’occasion, des aigles et des faucons.
Les autres troupes mises à l’honneur regroupent les forces d’intervention qui se sont particulièrement illustrées lors des attentats de janvier dernier : GIGN, RAID, BRI.
Le défilé aérien des voilures fixes débutera comme le veut la tradition par le passage de la Patrouille de France. Cette année cependant, pas de formation « big nine », mais un défilé à 12 avions, en formation « Croix de Lorraine », comme nous l’avions annoncé le 5 juin dernier. Les Alphajet symboliseront ainsi la thématique 2015, la célébration de l’Ordre de la libération.
Après cette ouverture, suivront les différents box : les forces aériennes de la France libre (FAFL) avec un C-135, trois Rafale C, un Rafale B et quatre Mirage 2000C/B ; les FAS avec un C-135, trois Rafale B et trois Mirage 2000N ; la projection de puissance avec quatre Mirage 2000D ; la mission de police du ciel avec un AWACS E-3F et trois Mirage 2000 RDY ; la formation et l’entraînement avec la coopération multinationale, trois Alphajet, dont un belge, le box Marine nationale avec deux Rafale M, deux SEM, un ATL2 et un Falcon 50M, la projection de forces avec un A400M, deux C-130 dont un espagnol, un C-160 Transall, un CN295 espagnol et un CN235.
La Sécurité civile défilera quant à elle avec un Beech King Air 200 et deux Canadair CL 415. Le défilé des voilures fixes sera clôturé par un A340 de l’Estérel, une première pour l’escadron de transport stratégique.
Du côté des troupes qui défileront à pied, l’armée de l’air sera représentée par un contingent de la BA 702 d’Avord et un autre de la BA 120 de Cazaux. L’aéronavale sera de son côté représentée par des personnels du porte-avions Charles de Gaulle, des différentes flottilles et d’équipages d’Atlantique 2.
Le défilé aérien des voilures tournantes sera divisé en différentes thématiques : le combat aéroterrestre, avec une patrouille mixte attaque/destruction, composée d’une Gazelle, d’un Tigre HAD et d’un Tigre HAP, une patrouille manœuvre et assaut avec un Cougar et deux NH90 TTH, une patrouille extraction immédiate avec un Tigre HAD et deux Puma, une patrouille mixte pour les actions spéciales avec un Tigre HAP, une Gazelle et un Caracal.
Pour les missions sur le territoire national, la mission Héphaïstos (lutte contre les feux de forêt) sera représentée par une Gazelle, un Puma et un EC145 de la Sécurité civile, la lutte antiterroriste sera représentée par trois Puma (dont un de l’armée de l’air).
L’engagement de l’armée de l’air dans la BSS et en RCA comprendra un Caracal, un Puma et un Fennec, le soutien à la population sera lui aussi symbolisé par un Caracal, un Puma et un Fennec. Du côté de la Marine nationale, deux NH90 NFH, un Panther et un Dauphin représenteront le combat aéromaritime et la sauvegarde maritime. La Gendarmerie nationale défilera avec un EC145 et deux EC135.
L’armée de l’air sera également représentée au sein des troupes motorisées, avec la participation de l’escadron de défense sol-air 05.950 « Barrois » et des éléments du 25ème RGA, l’unité chargée de la préparation, de la maintenance et de la réfection des terrains aéronautiques qui s’est notamment illustrée sur des terrains tels que Madama ou sur l’aéroport de M’Poko à Bangui en RCA.
L’animation finale sera assurée par un largage de parachutistes, une équipe de chuteurs de l’École des troupes aéroportées. Ils déploieront les drapeaux français, mexicain, européen, ainsi que celui de l’Ordre de la Libération.