L’occasion était trop belle et Ryanair ne s’est pas privée. Ne résistant pas à l’envie d’enfoncer encore un petit peu Alitalia, la compagnie irlandaise s’est posée en bienfaitrice de la ville de Milan le 13 septembre, lâchement délaissée par la compagnie italienne. Effet d’annonce ou volonté d’expansion, Ryanair se déclare prête à ouvrir 80 nouvelles routes au départ de la cité lombarde et pour cela à investir un milliard de dollars d’ici 2012.
Le projet préliminaire présenté par la compagnie prévoit de baser six appareils supplémentaires sur sa base d’Orio al Serio, à Bergame, d’ici 2012. Elle y exploite déjà quatre appareils sur 39 routes et cela lui permettra d’en ouvrir une vingtaine de nouvelles.
Mais c’est surtout Malpensa qui intéresse Ryanair, un aéroport plus proche de Milan et où Alitalia va laisser plus d’une centaine de slots vacants. Elle pense y installer douze appareils, d’abord cinq en 2008, puis quatre de plus en 2009 et trois autres en 2010. Avec eux, elle pourrait ouvrir une cinquantaine de liaisons internationales. Elle prévoit également une dizaine de liaisons domestiques, notamment vers les îles italiennes, le centre et le sud du pays.
Tout ceci n’est cependant qu’une proposition. La compagnie low-cost va en effet rencontrer la société gérant l’aéroport de Milan Malpensa et tenter d’obtenir les bas tarifs et les infrastructures dont elle a besoin pour assurer les prix de ses billets, condition sine qua non à la réalisation de son projet.
Alitalia avait annoncé à la fin du mois d’août qu’elle n’était plus en mesure d’opérer à partir de deux hubs et qu’elle allait donc réduire ses activités à Milan. Elle pourrait diminuer ses vols de moitié.