2012 a de nouveau été une année record pour les aéroports français. Le trafic a augmenté de 2,7% et près de 168 millions de passagers ont été enregistrés, alors que, dans le même temps, les mouvements étaient en baisse de 1,3% (à 1,923 million).

Si les résultats dévoilés par l’Union des Aéroports Français le 20 février montrent une belle résistance par rapport aux autres plateformes européennes, celle-ci n’a pas profité à tous. Celles accueillant des low-cost ont en effet eu le vent en poupe tandis que les aéroports d’outre-mer ont rencontré d’importantes difficultés.

Une belle performance en Europe

Les aéroports français se sont montrés très dynamiques par rapport à leurs homologues européens. Selon ACI Europe, ces derniers ont enregistré une hausse globale de trafic de 1,8% avec un fort contraste entre les plateformes en UE (+0,2%) et celles hors UE (+8,8%).

Mais la croissance française de 2,7% cache elle aussi de grandes disparités. Les aéroports régionaux ont enregistré une augmentation de 6,1% alors que ceux de Paris ont enregistré une hausse timide de 0,8% et que ceux d’outre-mer chutent de 2,4%.

L’outre-mer mal en point

Les aéroports d’outre-mer ont en effet été à la peine. Fort-de-France a vu son trafic chuter de 5,1%, Pointe-à-Pitre de 3,3% et Saint-Denis de la Réunion de 2,7%. Seules les plateformes de Nouvelle-Calédonie gérant des vols intérieurs sont en croissance comme Nouméa Magenta (+12%) ou Lifou (+19,9%). Les mouvements ont eux aussi diminués, de 1,3%, entraînés par la rétractation du trafic.

Jean-Michel Vernhes, le Président de l’UAF, attend désormais de voir si 2013 profitera d’un effet XL Airways, la compagnie française ayant inauguré de nouvelles liaisons vers les Antilles et l’Océan Indien.

Les low-cost attirent le trafic en région

A l’opposé, les aéroports métropolitains ont fortement bénéficié du développement des compagnies à bas coûts. En 2012, le trafic low-cost représente 22,3% du trafic français mais aussi le tiers (33,4%) de celui des aéroports régionaux. La progression par rapport à 2011 est de 9,5%.

Les plateformes régionales ont profité du développement des vols point à point sur les transversales, notamment par easyJet qui a ouvert des bases à Nice et Toulouse, Volotea qui a ouvert une base à Nantes et s’est fortement développée à Toulouse, et Ryanair qui s’est renforcée à Marseille.

Jean-Michel Vernhes s’attend à ce que 2013 soit une année difficile. Il a indiqué que le début de l’année n’avait pas été très bon, restant sur la tendance qui s’est amorcée à l’automne aussi bien en France qu’en Europe. Il a par ailleurs souligné que 2013 ne devrait pas profiter d’un supplément d’offres de l’ampleur de celui de 2012, marquée par l’ouverture des bases d’easyJet. En conséquence, il estime que la croissance sera « à plat ».