Gulf Air a succombé à la tentation du Tgvair. La compagnie de Bahreïn a annoncé le 17 juin, lors du salon du Bourget, qu’elle avait conclu un accord avec la SNCF. Elle qui ne desservait jusqu’alors que Paris ajoute ainsi dix-neuf nouvelles destinations françaises à son réseau.
Les lignes concernées par l’accord sont celles à destination d’Aix-en-Provence, Angers, Avignon, Bordeaux, Champagne-Ardenne (près de Reims), Le Mans, Lorraine (entre Metz et Nancy), Lille, Lyon, Marseille, Nantes, Nîmes, Poitiers, Rennes, Tours, Strasbourg, Toulon et Valence. La compagnie compte également augmenter sa desserte aérienne de la France et fera passer ses fréquences entre Bahreïn et Roissy d’une liaison quotidienne à neuf liaisons hebdomadaires.
La France apparaît donc comme un marché stratégique pour Gulf Air. Björn Näf a en effet déclaré que sa compagnie n’était « pas dans un processus de croissance » et qu’elle s’appliquait à « se concentrer sur des destinations soigneusement choisies », des destinations-clefs. Sa priorité est de parvenir à être rentable, en 2010 comme prévu.
Les défis se sont toutefois accumulés ses derniers mois : avec la crise qui touche toutes les régions du monde, tous les secteurs de l’aviation et les prix du pétrole qui ont doublé depuis le début de l’année, la pandémie de grippe aviaire vient ajouter une menace supplémentaire sur le transport aérien. Gulf Air a donc cloué une partie de sa flotte au sol, a réduit ses capacités, sa force de travail et n’a pas prolongé son contrat de location des Boeing 777 de Jet Airways. Elle envisage même de nouvelles réductions de capacités, si le besoin s’en fait sentir. En attendant, elle prévoit de remettre progressivement en service quatre de ses Airbus A340 entre les mois d’août et d’octobre et pourrait en louer deux autres auprès d’une autre compagnie non dévoilée.