Emirates a décidé de regarder loin devant elle, ignorant la crise et l’immobilité prudente qu’elle peut entraîner. Bien lui en a pris. La compagnie de Dubaï a publié de très bons résultats au premier semestre 2009, arrêté au 30 septembre.
Le bénéfice net de la compagnie a en effet atteint 205 millions de dollars, une augmentation de 165% par rapport au premier semestre 2008. Ce profit n’est pas attribuable à une augmentation du chiffre d’affaires – celui-ci étant en baisse de 13,5%, victime de la détérioration de la rentabilité des activités cargo et de passage – mais à une réduction efficace des coûts (-15,8%).
Contrairement à la plupart des compagnies mondiales, Emirates a choisi de ne pas reculer face à la crise et de se focaliser sur son expansion à long terme. Résultat : ses capacités ont crû de 22% avec l’ajout de huit appareils dans la flotte au cours de ces six derniers mois. Elle a ainsi pu enrichir son programme de vols de nombreuses fréquences et de deux nouvelles destinations. Les passagers n’ont pas déserté : ils ont été treize millions à emprunter les liaisons de la compagnie et le trafic a augmenté de 21%. Emirates estime toutefois qu’il faudra encore un ou deux ans avant que la demande ne reprenne vraiment.
La compagnie basée à Dubaï dessert aujourd’hui 101 destinations avec une flotte de 139 appareils. Dix autres devraient être livrés d’ici la fin de l’année fiscale.