La transformation du modèle économique de Play n’est pas terminée. Après avoir annoncé une réduction de la desserte du marché américain en octobre dernier puis avoir lancé une activité ACMI basée à Malte, la low-cost prévoit de se retirer complètement du marché nord-américain dès octobre 2025 et d’abandonner son certificat de transporteur islandais.
Einar Örn Ólafsson, président-directeur général de Play, et Elías Skúli Skúlason, le vice-président du conseil d’administration, vont lancer une offre publique d’achat sur Play, afin d’en avoir le contrôle total et de la retirer de la bourse. Dans le même temps, ils souhaitent réaliser une augmentation de capital. A l’issue de cette opération interviendrait la transformation complète de la compagnie.
Le projet est donc de cesser de desservir l’Amérique du Nord à partir du mois d’octobre 2025 et d’alléger le programme de vols vers le nord de l’Europe afin de recentrer encore davantage les opérations sur les liaisons entre l’Islande et les destinations ensoleillées, un cap qui avait été dessiné dès l’année dernière sans être aussi radical. Pour plus d’efficacité, Play compte restituer son certificat de transporteur islandais pour poursuivre ses activités sous certificat maltais (avec Play Europe).
Play exploite actuellement dix appareils – six Airbus A320neo et quatre A321neo. Quatre seront dévoués au marché islandais et continueront d’assurer des vols au départ et à destination de l’Islande – avec des équipages islandais. Les six autres seront affectés à des opérations ACMI, loués à d’autres compagnies aériennes. Un accent particulier sera mis sur les bureaux de Malte et de Lituanie.
La compagnie avait déjà constaté que les opérations vers les Etats-Unis ne pouvaient plus être rentabilisés avec les changements intervenus sur le marché à l’issue de la crise sanitaire, principalement un renforcement massif de la concurrence et le lancement de vols transatlantiques directs en monocouloir, qui ont rendu les services de correspondance moins rentables.