Après plus d’une décennie de tergiversations, le feu vert est enfin donné. Le ministre indien de l’Environnement, Jairam Ramesh, a donné son accord le 22 novembre pour la construction du nouvel aéroport international de Bombay, qui se trouvera à Navi Mumbai, à une cinquantaine de kilomètres au sud-est du centre ville et à environ 35km de l’actuel aéroport.
Le ministre de l’Aviation Civile, Praful Patel, a indiqué que la nouvelle plateforme pourrait accueillir dix millions de passagers annuels à partir de 2014-2015. Ses capacités augmenteront ensuite progressivement pour atteindre 40 millions de passagers annuels en 2030, selon le projet initial.
Praful Patel devrait désormais lancer les appels d’offres pour la construction et la gestion de l’aéroport d’ici la fin de l’année et les attribuer en 2011. Le projet sera mené à bien par un consortium public/privé, dans lequel City and Industrial Development Corporation (CIDCO) et Airports Authority of India (AAI) détiendront chacune 13% de participation et les entreprises privées les 74% restants.
Les ministères de l’Environnement et de l’Aviation Civile ont eu tant de mal à s’entendre à cause de l’impact écologique du nouvel aéroport. Sa construction va notamment entraîner la destruction de 98 hectares de mangrove, essentielle à la protection de Bombay lors des moussons. Pour compenser, 615 hectares seront replantés ailleurs. Le plan initial prévoyait également le détournement de la rivière Gadhi ; en acceptant de réduire la distance entre les deux pistes de 1 800 à 1 555m, il ne sera plus nécessaire.
Le nouvel aéroport est toutefois plus que nécessaire. Chhatrapati Shivaji International, l’actuel aéroport de Bombay, est l’un des plus congestionnés du sud asiatique. Il devrait atteindre la limite de sa capacité de 40 millions de passagers annuels d’ici 2013.