La publication ce week-end d’un résultat opérationnel prévisionnel déficitaire de 380 millions d’euros n’a pas refroidi les velléités de reprise d’Alitalia. Les candidats voulant prendre part à la privatisation de la compagnie italienne avaient jusqu’au 29 janvier 18h pour se faire connaître auprès du ministère de l’Economie italien. Ils ont été onze à répondre à l’appel d’offres.
Le ministère et ses conseillers de Merril Lynch doivent à présent étudier les propositions des investisseurs afin de vérifier qu’elles remplissent bien les conditions fixées par le gouvernement. Les plus importantes concernent le maintien des emplois au sein de la compagnie, celui de la couverture du territoire et la sauvegarde de son identité nationale.
Si elles sont remplies, les candidats accèderont à l’étape suivante de la procédure lors de laquelle ils devront formuler des propositions fermes de reprise. En effet, les offres présentées hier soir n’engagent à rien. Elles seront affinées au cours des prochains mois, après que le gouvernement ait remis aux onze candidats les livres de comptes d’Alitalia. Il espère que le repreneur définitif sera désigné d’ici deux à six mois.
Parmi les investisseurs potentiels se trouve notamment Carlo Toto, le Président d’Air One, compagnie à bas coûts italienne et grande concurrente d’Alitalia. On compte également le fonds d’investissement Texas Pacific, une filiale du groupe bancaire italien Unicredit et le groupe italien Management & Capitali, spécialisé dans la restructuration de sociétés.
L’absence d’Air France KLM a été très remarquée. Le groupe franco-néerlandais a fait savoir que les conditions n’étaient pas réunies aujourd’hui pour répondre à l’appel d’offres. Mais la porte est restée ouverte : la compagnie a encore la possibilité de rejoindre un consortium en cours de procédure.