Air Europa se place sur la voie de la relance. Au cours d’une conférence de presse organisée le 29 novembre à Paris, Alcino Ribeiro, Directeur France, Suisse et Belgique, et Vincent Verdonck, responsable commercial France, Suisse et Belgique, ont esquissé le bilan 2012 de la compagnie espagnole et annoncé une nouvelle destination : Bruxelles.
La capitale européenne sera desservie deux fois par jour au départ de Madrid à l’aide d’Embraer 195 (photo). Air Europa est confiante en le succès de la ligne, susceptible d’attirer les voyageurs d’affaires aussi bien à Madrid qu’en correspondance sur son réseau long-courrier. La compagnie vise à terme une part de marché de 15%.
Bruxelles est la dernière d’une série de nouvelles destinations qui ont été inaugurées en 2012. Genève a été la première (deux vols quotidiens depuis le 27 avril), suivie par Banjul le 20 juin – un vol hebdomadaire rendu nécessaire après la faillite de Spanair – puis Santa Cruz de la Sierra le 29 novembre – la destination bolivienne n’étant plus desservie depuis l’Europe depuis la faillite d’Aerosur.
Air Europa reconstruit donc son réseau, qui a subit plusieurs pertes depuis le début de la crise, notamment Miami, Alicante et Tenerife (au départ de Paris). Ayant réceptionné quatre 737-800 neufs destinés au renouvellement de sa flotte mais retiré ses deux derniers 767-200 en janvier et avril, elle a également optimisé ses escales donc l’utilisation de ses appareils et est parvenue à maintenir le nombre de ses vols.
Un bilan stable
Ne disposant pas encore des résultats définitifs pour 2012, Alcino Ribeiro a toutefois pu indiquer que le bilan serait similaire à celui de 2011. Air Europa avait alors enregistré un milliard d’euros de chiffre d’affaires et un million d’euros de perte nette. Ces résultats avaient été fortement impactés par l’augmentation du prix du carburant (100 millions d’euros de surcoût), poste qui devrait avoir été mieux maîtrisé en 2012. En revanche, 2012 a elle aussi connu son lot de mauvaises surprises, notamment l’augmentation des taxes aéroportuaires qui devraient entraîner un surcoût de 30 millions d’euros.
Désireuse d’améliorer sa résilience à la crise en évitant les licenciements, la compagnie est en train de négocier des réductions de salaires avec son personnel. Les PNT ont d’ores et déjà accepté d’abaisser les leurs de 15%. Les discussions se poursuivent avec les PNC.
Le marché français
Alcino Ribeiro et Vincent Verdonck ont également souligné l’importance du marché français, troisième marché international de la compagnie après le Venezuela et l’Italie. 1,4 million de sièges (allers simples) sont proposés chaque année entre la France et l’Espagne.
70% des passagers empruntent les lignes de la compagnie pour ses vols point à point, notamment vers Madrid, Valence, Malaga et Palma. Les 30% restants poursuivent leur voyage en correspondance, principalement vers les îles espagnoles (Baléares et Canaries) mais aussi vers ses destinations long-courriers (comme La Havane, Lima et Saint-Domingue).