Alitalia est parvenue à maintenir ses opérations du 1er trimestre au niveau de l’année dernière mais la conjoncture a fait se dégrader ses résultats. C’est ce que traduisent les résultats de la compagnie italienne, présentés le 14 mai.
Le chiffre d’affaires sur la période a enregistré une belle progression de 13%, atteignant 776 millions d’euros. Alitalia a expliqué cette performance par le développement de ses opérations charters long-courrier et une amélioration des performances de son activité cargo (en soute).
Le nombre de passagers transportés est resté stable à 4,8 millions, témoin de la résistance de la compagnie. L’association des gestionnaires d’aéroports italiens Assaeroporti a en effet relevé une baisse générale de 1,4% du trafic en Italie sur la période : 21,4 passagers ont transité par les aéroports du pays, soit 300 000 de moins qu’au 1er trimestre 2011.
Cependant, la crise de la zone euro, qui a particulièrement touché les pays du bassin méditerranéen et la baisse du PIB en Italie ont fait chuter la demande. Parallèlement, l’augmentation des coûts du carburant (+15% par rapport à 2011) et la force du dollar ont eu un impact financier négatif. La perte opérationnelle et la perte nette se sont donc creusées : elles ont respectivement atteint 109 millions d’euros (une dégradation de 23 millions par rapport à 2011) et 131 millions d’euros (une dégradation de 43 millions par rapport à 2011).
Alitalia n’a pas pour autant l’intention de renoncer à ses investissements pour sa flotte. Elle a reçu trois E-Jets depuis le début de l’année et poursuit la reconfiguration de la cabine de ses dix 777-200ER – qui devrait s’achever en juillet. Elle a indiqué qu’elle devrait recevoir vingt nouveaux appareils d’ici la fin de l’année, des A330, A319 et E175/190. Enfin, ses derniers MD-80 seront retirés du service à la même échéance ; la compagnie italienne exploite encore quatorze MD-82.