Le gouvernement colombien a placé l’aéroport de Bogotá entre de bonnes mains. Afin d’assurer le meilleur déroulement possible au projet d’expansion de l’aéroport international de sa capitale, la Colombie a attribué le 24 août la concession de la plateforme à un groupe d’industriels colombiens et suisses réunis dans le consortium Operadora Aeroportuaria Internacional (OPAIN). ADPi, la filiale d’architecture et ingénierie d’Aéroports de Paris, a annoncé le 14 septembre qu’elle participerait au projet en tant que prestataire.
Le contrat de concessionnaire de l’OPAIN devrait être peaufiné et signé dans les deux mois à venir. L’Etat colombien devrait percevoir 46,16% des bénéfices du terminal. Au mois de décembre, lorsque le transfert de gestion sera réalisé, le consortium endossera la direction des opérations de l’aéroport international El Dorado pour vingt ans. C’est ainsi à lui que revient la responsabilité d’étendre et moderniser l’aéroport.
Un plan directeur a en effet été adopté prévoyant de grands travaux, évalués à 650 millions de dollars, à partir du second semestre 2007 et sur une période de cinq ans. Parmi eux se compte la rénovation du terminal passagers de 60.000m² et la construction d’un second de 80.000m². L’aéroport sera donc pourvu d’un terminal national et un terminal international. Un autre nouveau bâtiment de 43.000m² est prévu pour le transport de fret. 330.000m² de chaussées devraient également être construits, notamment pour créer une nouvelle piste dédiée aux appareils de petite taille.
Comprenant davantage de terminaux donc de portes d’embarquement, les capacités de l’aéroport El Dorado devraient considérablement augmenter. Le but du gouvernement est d’établir une plateforme aéroportuaire pouvant gérer un trafic annuel de seize millions de passagers, contre huit millions actuellement. Quant au trafic de marchandises, il pourra quadrupler, passant de 500.000 à deux millions de tonnes par an.
Dans le cadre de ce projet, ADPi remplira une fonction d’assistance technique. La filiale d’Aéroports de Paris sera chargée des études préliminaires sur l’ensemble du projet d’aménagement, puis de l’étude détaillée des trois terminaux. Le contrat porte sur une durée de trois ans et est estimé à 14,3 millions de dollars.