Un autre contrat majeur est en préparation chez Air France-KLM. Car avec la décision de commander 100 Airbus de la famille A320neo (plus les droits d’achats pour 60 autres) il y a un mois, le groupe franco-néerlandais va aussi devoir trancher entre les deux motorisations proposées pour ses futurs monocouloirs, un contrat potentiel de l’ordre de 3 milliards de dollars (moteurs seuls). Le choix de la motorisation sera logiquement annoncé assez rapidement, les premiers appareils devant être livrés dès le second semestre de l’année prochaine.
Bien sûr les liens tissés de longue date entre KLM, Transavia et CFM International (et Air France, même si la compagnie française n’est pas directement concernée à ce stade) semblent très nettement favoriser l’arrivée du réacteur LEAP-1A au sein du groupe, avec évidemment en plus les importantes retombées financières pour Safran Aircraft Engines en France. La holding Air France-KLM a, rappelons-le, largement bénéficié du soutien de l’État français, en particulier pour éviter la faillite d’Air France durant cette crise historique.
Mais le GTF du motoriste américain Pratt & Whitney ne peut être écarté d’office, d’autant qu’il a déjà fait son apparition au sein du groupe avec l’introduction des Embraer E195-E2 chez KLM et des A220-300 chez Air France l’année dernière. De plus, le PW1100G va connaître une évolution importante en 2024 avec l’introduction de nouvelles améliorations en standard, qui viendront par exemple augmenter sa poussée maximale et réduire sa consommation (GTF Advantage).
Par ailleurs, le choix de la motorisation des A320neo et A321neo de KLM, de Transavia Netherlands et de Transavia France aura bien entendu des répercutions au niveau des nacellistes concernés, sans oublier évidemment toute l’architecture de l’entretien et de la maintenance des moteurs dès leur entrée en service.
Il n’en reste pas moins que le choix de KLM et de Transavia d’éliminer les 737 MAX de Boeing a certainement constitué une véritable surprise pour beaucoup à la fin de l’année dernière, notamment au regard des conséquences induites par un changement radical de flotte (formations, maintenance, segmentation des équipages durant la période ou les deux familles de monocouloirs cohabiteront…). Et cet autre mégacontrat en préparation chez Air France-KLM pourrait aussi révéler des surprises.
