Le GP7200 a appris à voler. Les quatre premiers réacteurs d’Engine Alliance ont pour la première fois usé de leur puissance le 25 août à 10h00 pour faire décoller l’A380. MSN 009, le cinquième et dernier appareil d’essai à entrer dans la campagne de certification du « Super Jumbo » d’Airbus, a effectué son premier vol, d’une durée de 4h10, au départ de l’aéroport de Toulouse Blagnac.
MSN 009 est le seul appareil de la famille des A380 de tests, à présent au grand complet, à être équipé des réacteurs d’Engine Alliance. Et il s’est un petit peu laissé attendre, son décollage étant initialement prévu pour le milieu de l’année. Les autres sont dotés du Trent900 de Rolls-Royce.
Immatriculé F-WWEA, il est chargé d’une instrumentation lourde de tests en vol qui lui confère une masse au décollage de 430 tonnes. Les ingénieurs Bruno Bigand, Patrick du Ché et Jean-Philippe Cottet ont analysé les données qu’elle recueille tandis que les pilotes d’essais Guy Magrin et Franck Chapman étaient aux commandes.
Le GP7200, développé spécialement pour l’A380, est né de l’union de deux grands motoristes, General Electric et Pratt & Whitney, en vue de créer un réacteur destiné aux appareils long-courriers et à grande capacité. Ils ont combiné les caractéristiques du GE90, réacteur-phare du Boeing B777, et du PW4000 puis utilisé les dernières technologies pour confectionner un réacteur pouvant fournir 81.500 livres de poussée. Sa certification a été obtenue le 29 décembre dernier et les réacteurs ont été montés sur l’A380 le 1er février.
Le GP7200 a déjà conquis six clients de l’A380 : Air France, Emirates, FedEx, ILFC, Korean Air et UPS. Il détient ainsi 49% du marché des appareils commandés. Son entrée en service se fera sous l’aile d’Emirates.