L’objectif reste immuable : que l’activité moyen-courrier d’Air France redevienne rentable en 2017. Pour l’atteindre, les activités de HOP! et celles d’Air France qui ne partent pas de CDG ont été regroupées sous une même entité, HOP! Air France. Une réorganisation qui permet d’unifier les réseaux et d’optimiser l’utilisation des appareils. En même temps, l’offre tarifaire a été harmonisée.
« Air France démarre à Lyon la reconquête du marché domestique », a lancé Alexandre de Juniac, le PDG d’Air France-KLM. Car la priorité de HOP! Air France est d’augmenter son coefficient de remplissage. Lionel Guérin explique qu’une amélioration de deux points de ce taux est le seul moyen de compenser la baisse inexorable des tarifs, notamment ceux destinés aux passagers haute contribution (Flex). L’ambition est légèrement en-deçà pour cette année : « pour 2015, l’objectif est d’améliorer le remplissage d’un point et demi. »
Le directeur général délégué de la nouvelle entité précise qu’il se situe actuellement autour de 66% en moyenne sur le marché domestique. Mais à terme, l’occupation devra atteindre 70 à 75% sur les appareils régionaux et de 75 à 80% sur les Airbus.
Ceci passera par un travail sur le réseau, qui a déjà été commencé lors de la création de HOP! L’unification des réseaux d’Airlinair, Regional et Brit Air a mené à la constitution d’une flotte hétérogène, un inconvénient qui a été transformé en avantage puisque la présence de différents modules permet d’ajuster au mieux la capacité à la demande. Toutefois, Lionel Guérin souhaite toujours faire sortir des avions. Les ATR sont remplacés par des modèles plus récents – le premier ATR 72-600 sera d’ailleurs intégré le 10 avril – mais un choix doit encore être fait entre les ERJ (les Embraer 145 étant amortis, ils restent) et les CRJ de Bombardier. En ce qui concerne la récente commande d’Embraer E175+ de KLM, comprenant des options pour HOP!, rien n’a encore été décidé quant à une intégration de ce nouveau modèle.
Après avoir réussi l’unification du réseau (qui représente 20 millions d’euros par an d’économies structurelles), l’heure est à l’harmonisation des tarifs. HOP! et Air France adoptent en effet une grille commune, qui s’articule autour de quatre tarifs : Basic, Basic+, Smart et Flex. Ils démarreront à 49 euros, avec des promotions ponctuelles pouvant démarrer à moins.
Désormais, la baisse des capacités est stabilisée. Chez HOP!, elle a été de 20% ces dernières années. En ce qui concerne les Airbus, ils sont passés de 38 à 35 cet été. Après avoir divisé par deux ses pertes entre 2013 et 2014 pour atteindre 140 millions d’euros de déficit, HOP! va poursuivre la réduction des ses coûts. « L’objectif est de renouer avec la rentabilité pour pouvoir recommencer à croître et mettre de nouveaux avions en ligne », conclut Lionel Guérin.