Le GP7200 va pouvoir évoluer dans son élément de prédilection : l’air. La FAA (Federal Aviation Administration) a délivré le 29 décembre 2005 son certificat d’aptitude au vol au réacteur d’Engine Alliance. Construit spécialement pour l’A380, le GP7200 va donc pouvoir entamer les tests de certification en vol du « Super Jumbo » d’Airbus ainsi équipé.
Le programme de tests sur le réacteur, nécessaire à son développement et à sa certification, a duré vingt et un mois et a impliqué huit exemplaires. Durant tout ce temps, tests de certification grandeur nature, tests de composants et programmes de tests sur banc d’essai vol ont amené le GP7200 à effectuer 7.000 cycles, soit l’équivalent de 7.000 décollages. Cette campagne s’était achevée le 21 novembre 2005.
Le GP7200 peut à présent voler. Quatre exemplaires de ce nouveau réacteur ont déjà été livrés au constructeur européen au mois de septembre afin d’être montés sur le cinquième exemplaire d’essai de l’A380. Le premier test en vol devrait avoir lieu dans le courant de l’année, avec l’optique d’une entrée en service en 2007 sous les ailes des appareils d’Emirates.
Le GP7200 est un dérivé du GE90 de General Electric et du PW4000 de Pratt&Whitney. Les deux motoristes ont réuni leur savoir-faire et de leur partenariat est né un réacteur bénéficiant des dernières technologies, certifié à 76.500 livres de poussée mais pouvant en atteindre plus de 81.500, voire 94.000 (lors d’un test). Le GP7200 est l’un des deux réacteurs, en face du Trent900 de Rolls-Royce, entre lesquels les clients de l’A380 auront le choix. Il remporte pour le moment 55% des suffrages de ceux qui ont fait leur sélection.