Airbus optimise ses sites de production. Le constructeur européen a présenté son plan de restructuration « Power 8 » le 28 février, destiné à améliorer sa rentabilité par la réduction de ses coûts. Celle-ci va passer aussi par la réorganisation des sites de production. Si l’un des leitmotivs est de sous-traiter davantage, le but fondamental est de ne maintenir qu’une seule ligne d’assemblage final par appareil.
Un assemblage rationalisé
L’A320 commence à faire ses cartons. Aujourd’hui construit à Toulouse, le monocouloir va voir le montage immédiat d’une nouvelle chaîne d’assemblage à Hambourg, où sont déjà assemblés ses frères, les A318, A319 et A321. Celle-ci pourra être adaptée à toutes les tailles de monocouloirs du constructeur. Elle ne montera cependant les A320 que lorsque la cadence de production atteindra 14 appareils par mois. Mais la ville hanséatique allemande est à terme destinée à remporter l’intégralité de l’assemblage de la famille : Louis Gallois, co-Président d’EADS et Président d’Airbus, a également annoncé que la nouvelle génération de monocouloirs prévue à l’horizon 2015 serait construite sur ce site.
A Toulouse échoira l’assemblage de l’A350XWB (Xtra Wide Body). Celui-ci sera effectué sur la même ligne que la famille A330/A340, qui sera ainsi mieux rentabilisée.
L’A380 disposera en revanche toujours de deux centres de livraisons, l’un à Toulouse, l’autre à Hambourg. Une partie des aménagements préalables à l’installation des cabines sera également transférée dans la « ville rose ».
Externalisation et cession de sites
L’autre ambition d’Airbus est de réduire ses coûts par l’externalisation de sa production et la sollicitation de la concurrence. Aujourd’hui, seules 25% des activités sont confiées à d’autres sociétés ; la moitié du travail sur les aérostructures devrait l’être pour le programme A350XWB. Les sites absolument vitaux pour les activités du constructeur recevront des investissements. Les autres en revanche devront trouver des partenaires.
Ceux-ci travailleront de concert avec Airbus sur les sites qu’il considère comme importants, engagés sur la production voire la conception. Il s’agit de Méaulte, Nordenham et Filton. Les partenaires pourraient venir à prendre progressivement contrôle de ces centres. Ceux de Laupheim, Saint-Nazaire et Varel, qui produisent des pièces que le constructeur veut externaliser (tuyauterie, tôle…), poursuivront également leurs activités sur les programmes d’Airbus… mais plus sous sa direction.