Intervenant devant l’European American Press Club le 23 janvier, Alexandre de Juniac a réaffirmé qu’Air France-KLM n’avait pas définitivement clos le dossier Alitalia sur un refus. Le PDG du groupe franco-néerlandais a indiqué qu’il était prêt à investir dans la compagnie italienne si ses conditions étaient satisfaites.
Il a rappelé qu’Air France-KLM avait laissé sa participation se diluer lors de l’augmentation de capital d’Alitalia d’abord « parce [qu’il n’avait] pas d’argent » mais surtout parce qu’il avait « mis trois conditions qui n’ont pas été remplies : une condition de restructuration de la dette, une condition de restructuration industrielle et une condition de contrôle. »
Mais il a ajouté que « ces conditions sont toujours sur la table. Si elles sont un jour satisfaites, on est prêt à faire un effort. »
Il a rappelé que le partenariat avec Alitalia était « extrêmement important », la compagnie italienne faisant partie d’une coentreprise couvrant le réseau européen autour des hubs de Rome, Paris et Amsterdam et du joint-venture transatlantique avec Delta.
Par ailleurs, Alexandre de Juniac a affirmé qu’Air France-KLM ne participait pas aux négociations actuelles entre Alitalia et Etihad. Mais il est confiant : « si Etihad fait quelque chose, ce ne sera pas inamical à notre égard. » D’abord parce que c’est un partenaire mais aussi à cause de l’importance des synergies en vigueur entre le groupe franco-néerlandais et la compagnie italienne – leur perte nuirait trop à Alitalia et, de fait, à Etihad. Par ailleurs, le CEO d’Air France-KLM observe que la concurrence d’Etihad est davantage orientée vers l’Europe continentale et Lufthansa.