L’Airbus A400M Atlas a officiellement atteint sa pleine capacité opérationnelle (FOC – Full Operational Capability) dans l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE).
Une cérémonie était organisée spécialement au Salon du Bourget le 19 juin, au pied de l’exemplaire présenté par l’AAE sur le statique. La pleine capacité opérationnelle a été déclarée par le général Dominique Tardif, major général de AAE, en présence de nombreuses personnalités liées au programme, tant au niveau opérationnel qu’industriel.
Selon, l’AAE, cette étape confirme la maturité de l’avion de transport militaire dans toutes ses missions : projection de puissance, ravitaillement en vol, opérations spéciales…
Airbus Defense and Space a pour sa part expliqué que cette pleine capacité opérationnelle ne reposait pas uniquement sur l’avion, mais qu’elle concernait aussi « les équipages, la maintenance, la formation et les infrastructures ». À cela s’ajoute aussi la dernière certification obtenue avec l’avion : la capacité à larguer un bateau des forces spéciales (Écume) pour les commandos de la Marine française, obtenue en février dernier.
Les difficultés techniques rencontrées lors de ses débuts (problèmes au niveau des moteurs, taux de disponibilité…) ne sont finalement maintenant que de mauvais souvenirs, l’appareil ayant désormais atteint un niveau de maturité définitif.
L’AAE aligne aujourd’hui un total de 24 Atlas, des appareils rattachés à la base aérienne d’Orléans-Bricy. Ils ont accumulé plus de 50 000 heures de vol au cours de nombreuses missions aux quatre coins du globe. Un 25e exemplaire est attendu avant la fin de l’année. Le ministère des Armées va par ailleurs d’anticiper la livraison de 4 nouveaux exemplaires pour la France d’ici 2028, une mesure annoncée plus tôt au Bourget dans le cadre d’un accord avec Airbus et l’OCCAR (Organisation conjointe de coopération en matière d’armement).
Pour rappel, de nouvelles capacités viendront aussi bientôt s’ajouter à l’avion de transport tactique. Figure par exemple l’augmentation de la charge utile à 40 tonnes (37 tonnes aujourd’hui), le renseignement, le largage de drones et de munitions téléopérées, le vol à très basse altitude sans référence visuelle et la lutte contre les incendies.