Les premiers F-35A de la Force aérienne belge sont arrivés à Florennes le 13 octobre, symbole on ne peut plus parlant de la dépendance stratégique et technologique de l’Europe vis-à-vis des États-Unis.
Les détracteurs du F-35 ne manqueront pas d’ironiser sur le fait que seulement 3 des 4 exemplaires attendus ce jour sur la base aérienne ont réussi à gagner la Belgique depuis Fort Worth (Texas), un appareil restant immobilisé à Lajes (Açores) à cause d’un problème technique.
La Belgique avait commandé 34 F-35 à Lockheed Martin en 2018 pour remplacer ses F-16 et renforcer ses capacités opérationnelles.
« Aujourd’hui, nous écrivons l’histoire », a déclaré le Chef de la Défense, le général Frederik Vansina, en accueillant les nouveaux avions lors d’une cérémonie. « L’arrivée du F-35 marque notre entrée dans une nouvelle ère : celle d’une Défense connectée, agile et résolument tournée vers l’avenir a-t-il ajouté »
Douze exemplaires destinés à la Belgique ont déjà été produits, les huit premiers étant positionnés à Luke Air Force Base (Arizona) pour former les pilotes et les techniciens. Le premier F-35 belge avait effectué son premier vol en décembre dernier.
Le ministère belge de la Défense, Theo Francken, a également confirmé une nouvelle commande de 11 F-35 supplémentaires, des appareils qui devraient cette fois être assemblés à Cameri (Italie).
La Belgique a par ailleurs signé un contrat avec Pratt & Whitney (Groupe RTX) pour contribuer davantage à la motorisation du F-35. Safran Aero Boosters (groupe Safran) et BMT Aerospace vont ainsi produire des composants clés du moteur F135, renforçant ainsi la position de la Belgique dans la chaîne de valeur du programme F-35.
Safran Aero Boosters et BMT Aerospace collaboraient déjà sur un projet de R&T visant à développer des capacités de production avancées pour des composants du F135.