A l’écoute des évolutions des besoins de santé dans le secteur aéronautique, IPECA a publié une mise à jour de son baromètre « Santé et arrêts de travail » pour 2024. Le groupe de prévoyance constate que le secteur compte toujours moins d’arrêts de travail que le reste du marché, mais que cette problématique reste en hausse par rapport à 2019, même si elle s’est stabilisée par rapport à 2023.
Un tiers des salariés a ainsi été concerné par un arrêt de travail en 2024, avec une durée moyenne d’arrêt de 20,3 jours (contre 17,5 jours en 2019). La majorité des arrêts ont toutefois une durée courte – la moitié de moins de quatre jours et 8/10 de moins de quinze jours. Les ouvriers représentent la catégorie socio-professionnelle la plus touchée, avec 58 % de personnes concernées (deux fois plus que chez les cadres), et un nombre de jours d’absence plus élevé que les autres catégories (deux fois plus élevé que la moyenne des salariés et trois fois plus élevé que les cadres).
L’écrasante majorité des motifs d’arrêt (88,4 %) est liée aux maladies saisonnières et est donc associée à des durées d’absence réduites. En revanche, si la prévention s’est avérée plutôt efficace pour réduire de moitié les accidents du travail depuis 2019, les troubles musculosquelettiques ne faiblissent pas. « La kinésithérapie constitue le premier poste de dépense en arrêt de travail en matière de frais médicaux, et le soin musculosquelettique le 2e poste de dépense de santé de spécialistes », constate IPECA, qui souligne que ce type de trouble touche majoritairement les ouvriers.
Les troubles psychiques continuent eux aussi de progresser. La société de prévoyance souligne qu’ils représentent la cause d’un quart des arrêts longs en 2024 et que la psychiatrie est le premier poste de dépense en matière de consultations de spécialistes. Les cadres sont les plus concernés, même si IPECA relève une augmentation des consultations de la part des ouvriers également.
L’étude recommande de mettre en place des actions de prévention « concrètes et mesurables » dans les entreprises, pour prévenir les risques dans ces domaines. Elle préconise également l’utilisation du DUERP (Document unique d’évaluation des risques professionnels) pour gérer la santé au travail avec des données mesurables et des objectifs définis.