Le secteur de l’aviation d’affaires est en train de vivre ses pires moments depuis plus d’une décennie.
Comme en témoigne le dernier bilan annuel de la General Aviation Manufacturers Association (GAMA), les livraisons mondiales de jets d’affaires ont même atteint leur plus bas niveau depuis 2004, un comble lorsque que l’on se souvient des tendances apparues il y a seulement trois ans et qui venaient remettre un peu d’optimisme après la crise financière de 2008.
Même Dassault Aviation, l’un des fleurons du secteur avec sa gamme Falcon n’a pas été épargné l’année dernière, avec seulement 49 appareils livrés et 33 nouveaux jets Falcon commandés, mordant ainsi logiquement dans son carnet de commandes.
Seuls les appareils turbopropulsés résistent encore plutôt bien, à l’image des avions TBM de Daher qui pourraient même se voir offrir de nouvelles perspectives en Europe avec la tant attendue application des nouvelles règles régissant l’exploitation des avions monomoteurs à turbine de nuit ou en conditions météorologiques de vol aux instruments (SET-IMC).
Pourtant, des signes positifs sont apparus çà et là ces derniers mois, laissant heureusement penser que l’actuelle tendance touchant les ventes d’avions d’affaires neufs pourrait venir une nouvelle fois s’inverser d’ici deux ans.
On citera par exemple le retour de la croissance économique au Brésil, l’assurance d’une croissance chinoise à environ 6,5% cette année, les perspectives d’une amélioration de la conjoncture en Russie, sans mentionner évidemment l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche, ce qui devrait en théorie plutôt favoriser le premier marché mondial de l’aviation d’affaires plutôt que l’inverse.
L’aviation d’affaires est dans l’attente de jours meilleurs, mais cette attente pourrait finalement ne pas durer très longtemps.

