C’est un beau cadeau de Noël que vient d’offrir l’Europe au monde. Le signal des 18 satellites de la constellation Galileo est désormais utilisable dans le cadre de l’ouverture de ses services initiaux, en attendant le déploiement complet du système de positionnement européen en 2020. Des milliards de puces vont ainsi progressivement venir capter ces informations, en totale complémentarité avec les GNSS historiques.
Car Galileo c’est d’abord une augmentation de la précision (métrique pour les applications grand public, centimétrique pour certains services commerciaux et gouvernementaux) par rapport aux constellations concurrentes, ce qui offre par exemple de formidables opportunités dans le secteur des services.
Mais Galileo c’est surtout « un outil de souveraineté pour l’Europe » comme le décrivait Jacques Barrot, l’ancien commissaire européen aux transports, sans qui Galileo n’aurait sans doute jamais été mis en orbite. En s’affranchissant de la dépendance du GPS américain, l’Europe retrouve un peu plus d’autonomie sur les plans économique et géostratégique, ce qu’ont évidemment bien compris les autres puissances mondiales.
Galileo c’est aussi demain l’assurance d’une nouvelle évolution des systèmes d’augmentation SBAS, comme EGNOS et WAAS, et qui permettront par exemple aux avions commerciaux et d’affaires de voler et d’effectuer des approches et des atterrissages avec une précision sans précédent, bien en-dessous des minima offerts actuellement par le service LPV-200.
Finalement, et même si cela n’a pas été simple, Galileo c’est incontestablement la réussite d’une Europe qui veut continuer à miser sur l’avenir et qui veut gagner, avec des pays qui regardent vers une même direction. Une attitude qui devient tellement rare qu’elle mérite d’être soulignée.
